Capital risque: prospère en Afrique, encore timide au Maroc

DR

Revue de presseKiosque360. Alors que le total des levées en capital investissement en Afrique a atteint 5,2 milliards de dollars, la part du Maroc s’est limitée à 3% de ce volume. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 20/06/2022 à 20h07

Les signaux sont au vert pour le développement du capital risque en Afrique. Mais la tendance n’évolue pas à la vitesse escomptée au Maroc. Le constat est clairement souligné dans le rapport 2021 de l’Association africaine du capital investissement et du capital risque (AVCA), dont les principaux points sont repris par le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 21 juin..

Il en ressort que le total des levées en capital investissement en Afrique a atteint 5,2 milliards de dollars. Le Maroc est loin de figurer dans le podium, ce dernier étant accaparé par le Nigéria (premier avec 23% du volume précité), l’Afrique du Sud (deuxième avec 17%) et l’Égypte (troisième avec 15%). Le Maroc arrive en 7e position en 2021 avec une part de 3%, après avoir été 6e en 2020 et 8e en 2019.

En 2021, les levées de fonds réalisées par l’ensemble des investisseurs en capital au Maroc ont atteint 1,8 milliards de dirhams, selon les chiffres avancés par l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC). Entre 2017-2021, les levées de fonds ont certes atteint un montant global de 6,9 milliards de dirhams, soit presque le double des fonds levés durant la période 2012-2016, mais en valeur, le pays est loin du compte.

Rappelons que le capital risque, ou Venture capital en anglais, est une prise de participation par un ou des investisseurs au sein de sociétés non cotées. Les entreprises sur lesquelles misent les investisseurs en capital-risque sont des sociétés en phase de création, ou aux premières phases de leur développement, qui ont besoin de capitaux afin de financer leur démarrage et leurs premières recherches.

L'utilité du capital investissement n’est pas à démontrer. Cité précédemment par le quotidien, Tarik Haddi, président de l’AMIC avance notamment les arguments de l’amélioration de la structure financière des entreprises investies, par le renforcement de leurs fonds propres et l’amélioration de leur capacité d’endettement, et donc d’investissement, à long terme. «Le Capital-investissement permet aussi d’améliorer les capacités institutionnelles et managériales des entreprises investies, mais aussi de renforcer leur responsabilité sociale et environnementale ainsi que l’innovation et l’adaptabilité de leurs business model», a-t-il précisé.

Pour Haddi, le facteur de blocage tréside dans le fait que la capacité d’investissement des entreprises marocaines est actuellement contrainte par une situation financière dégradée par quatre chocs exogènes (Covid, Ukraine, sécheresse et inflation importée) successifs. La solution : le capital-relance pour permettre à ces entreprises de continuer à investir.

Par Nabil Ouzzane
Le 20/06/2022 à 20h07