Capital investissement: les fonds levés en progression

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Revue de presseKiosque360. Les levées du capital investissement progressent. Au terme de l’exercice écoulé, les fonds levés ont atteint 1,5 milliard de DH. L’industrie reste toutefois freinée par les contraintes fiscales et la réticence des investisseurs étrangers.

Le 22/01/2016 à 00h39

Les levées du capital investissement, dans l'industrie, atteignent un nouveau palier. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que les montants levés en 2015 se sont chiffrés à 1,5 milliard de DH, portant l’encours des fonds levés à 14 milliards de DH. En parallèle, «les désinvestissements opérés en 2015 sont en croissance continue par rapport aux exercices précédents», comme le confie Omar Chikhaoui, président de l’AMIC, dans les colonnes du journal.

Il faut dire qu’avec la conjoncture actuelle, les cycles d’investissements, qui sont généralement de 3 à 5 ans, s’avèrent imprévisibles. Il s’agit peut-être là d’un des facteurs qui font que le secteur se développe à petits pas. Le cadre fiscal peu attrayant et la tendance des bailleurs de fonds étrangers à investir davantage en aval plutôt qu’en amont sont autant de freins pour l’industrie. D’ailleurs, les opérations de types LBO sont peu pratiquées, puisque les 2/3 des investissements sont réalisés dans des entreprises en cours de développement.

Cité par L’Economiste, Christian de Boissieu, professeur en Banque Finance à l’Université Paris 1, souligne ainsi qu’«il faut mettre davantage le paquet sur le stade amont, à savoir le capital développement, pour permettre aux petites entreprises de grandir et de franchir le cap de PME». Il est donc du devoir du régulateur de faciliter l’accès au marché en réduisant les contraintes. Le journal rappelle, justement, la loi mise en œuvre par le CDVM pour assouplir le cadre juridique pour les opérateurs du secteur.

A cela, il faudra ajouter «la levée de la contrainte réglementaire qui obligeait les OPCR à détenir un portefeuille constitué d’au moins 50% de titres représentatifs de fonds et de quasi-fonds propres d’entreprises ayant la qualité de PME pour l’étendre à toute entreprise non cotée». Question de s’aligner sur les standards internationaux. «Par conséquent, la forme juridique des fonds régulés tels que les OPCC change progressivement vers moins de SA ou SAS et plus de véhicules étrangers».

Contrairement au Maroc, l’activité en Afrique est en forte progression. Le journal indique que les 3/4 des investissements de l’ensemble du continent se concentraient en Afrique du Sud jusqu’en 2009. La situation a évolué aujourd’hui, puisque 80% des investissements se font sur le reste du continent.

Par Rachid Al Arbi
Le 22/01/2016 à 00h39