L’année 2015 démarre en trombe pour l’OCP. Le Groupe renoue même avec une croissance à deux chiffres. C’est du moins ce qu’annonce L’Economiste, dans son édition du 26 mars. L’Office chérifien des phosphates vient de signer un contrat portant sur la livraison de 600.000 tonnes d’acide sulfurique à l’Inde, son principal partenaire qui représente entre 20 et 25% du chiffre d’affaires du groupe. La nouveauté? Le tarif, négocié à 805 dollars la tonne, sur lequel «de nombreux clients vont devoir s’aligner», explique Mustapha Terrab, président de l’OCP.
Le marché des engrais n’est pas en reste non plus. Le redressement des cours amorcé en 2014 se poursuit cette année. Pour rappel, il est déjà passé de 450 dollars la tonne en 2013 à 475 en 2014. Une bonne nouvelle puisque les fertilisants pèsent pour 45% dans le chiffre d’affaires de l’Office. Le Maroc détient d’ailleurs 20% du marché mondial des fertilisants et compte mettre en service deux nouvelles unités de granulation (il y en aura donc quatre au total).
C’est donc la fin du cycle de tassement du marché des phosphates et dérivés, selon les responsables commerciaux de l’OCP, et 2015 devrait marquer la reprise. Les réalisations à l’export au cours des deux derniers mois confirment ce constat optimiste. En effet, les ventes à l’étranger de phosphates et dérivés se sont appréciées de 20,4% en février pour atteindre 5,3 milliards de dirhams. En 2014, l’Office avait subi une baisse de 18,8% et 23,5% en 2013. Pourtant, cela n’a pas empêché le Groupe de clôturer 2014 avec des chiffres en hausse par rapport à l’année d’avant.
Trois évènements expliquent cette performance. D’abord, la mise en service du pipeline qui permet d’importants gains de temps, d’énergie, d’eau dans le transport des phosphates entre la mine de Khouribga et le site industriel de Jorf Lasfar. Et puis, les deux accords conclus entre l’OCP et Potashcorp, un groupe américain: fourniture de phosphates contre approvisionnement en ammoniac. Et enfin, la signature le 6 mars 2014, d’un protocole d’accord entre le Maroc et le Gabon pour la mise en place d’un projet d’intégration des ressources naturelles.