Budget 2025: les arguments de Fouzi Lekjaâ

Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget.

Revue de presseDevant les parlementaires, le ministre en charge du Budget a expliqué la méthodologie ayant présidé aux choix et aux hypothèses du gouvernement. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 21/11/2024 à 23h09

Les parlementaires de la Commission des finances de la Chambre des conseillers attendaient la réponse de Fouzi Lekjaâ à l’issue du débat général autour du PLF 2025. Le ministre en charge du Budget préfère parler d’éclaircissements sur le choix et les hypothèses de base critiqués par des conseillers.

Pour lui, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 22 novembre, les prévisions vont rattraper le gouvernement en janvier prochain. Il prend l’exemple des 70 millions de quintaux de céréales, alors que l’on cultive 5 millions d’hectares. «Notre choix réside dans la moyenne des dix dernières années, c’est-à-dire 70 millions de quintaux», lit-on.

Pour le gaz butane, le choix de 500 dollars la tonne est fait par toutes les institutions financières internationales. Idem pour le taux d’inflation qui est calculé sur la base des années passées. En tout cas, ce qu’il faut savoir, c’est que sur la crédibilité des prévisions économiques, le Maroc est incollable. «Sachant qu’il y a quelques semaines, les bailleurs de fonds que sont la Banque mondiale, l’Union européenne, la Banque africaine de développement et l’Agence française de développement ont fait l’évaluation du processus de préparation du PLF et de la gestion des finances publiques», lit-on encore.

Le rapport PEFA a montré que les prévisions préparées par le ministère des Finances sont respectées. D’ailleurs, dans l’octroi des appuis financiers par les bailleurs de fonds, cette évaluation est considérée comme une référence.

En tête des priorités, la protection sociale. Cette réforme va s’étaler sur plusieurs années, sinon deux ou trois mandats. «Mais pour faire une évaluation, il faut regarder ce qu’a fait le gouvernement au cours des trois dernières années. Durant cette période, il a élaboré tout l’arsenal juridique pour que tous les Marocains puissent y adhérer», écrit L’Economiste.

Ce régime a toujours été critiqué pour ses déficits, ses paniers de soins limités et le manque de moyens des hôpitaux qui devaient les prendre en charge. On ne peut pas dire qu’aujourd’hui, il y ait un recul car la critique a été unanime pendant des années. L’Etat a pris en charge ce régime en payant 9,5 milliards de dirhams à la CNSS pour le système de l’AMO, qui a aussi des lacunes. «Nous savons que les prix de référence ne sont pas bons mais au moins, nous généralisons à tous les Marocains et après on s’attaquera aux lacunes», a indiqué le ministre.

Par Nabil Ouzzane
Le 21/11/2024 à 23h09