42 milliards de dirhams! C’est le montant de la commande publique dédiée aux BTP, annonce L’Economiste dans son édition du mercredi 29 novembre. Cet investissement couvrira les secteurs routier, autoroutier, ferroviaire, maritime, portuaire, ainsi que les secteurs de l’eau, des équipements publics et de la sécurité routière. L’annonce a d'ailleurs de quoi réjouir les opérateurs.
Par ailleurs, la poursuite du programme de lutte contre les disparités sociales et territoriales dans le monde rural disposera d’une enveloppe de 50 milliards de dirhams sur la période 2017-2023, dont 30 dédiés à l’aménagement et la réhabilitation des routes rurales de 30.000 km. «22 milliards seront financés par le Fonds de développement rural et 8 milliards par le ministère de tutelle», annonce le quotidien. En cours de finalisation, le contrat-programme sera signé prochainement.
Le ministère de tutelle apporte aujourd’hui des clarifications aux opérateurs qui déplorent «un manque de visibilité» et plaident pour la préférence nationale dans les appels d’offres. En effet, la tutelle les invite à faire «converger tous les efforts pour dépasser les difficultés et inscrire ce secteur dans un cycle de croissance positive». Il ne sera cependant fait aucune concession sur la qualité, au coeur de la vision, avec un taux d’exécution qui attend encore d'être amélioré.
Il faudra ainsi travailler davantage dans un contexte fortement concurrentiel. Les ambitions sont là. En effet, le contrat-programme devrait permettre au secteur, à terme (d’ici 2022), de contribuer au PIB à hauteur de 81 milliards de dirhams avec, à la clé, la création de près de 1,2 million d’emplois. Et ce n’est pas tout puisqu’une évolution annuelle de 3%, pour la productivité apparente par employé, est attendue. Cela passera par l’amélioration de la compétitivité des entreprises du secteur et le renforcement de la contribution du secteur à l’économie à l’horizon 2022.
Le programme verra l’émergence de champions nationaux dans le domaine du bâtiment et travaux publics, avec des participations de l’Etat et du secteur privé qui entraîneront dans leurs sillages les petites et moyennes entreprises. Pour encadrer cela, un observatoire public sera créé. Il se chargera de l’encadrement et de la veille au respect des normes et principes de surveillance et des essais pratiqués par les opérateurs.