Après plusieurs heures de débats intenses au sein de la Commission des Finances de la Chambre des représentants, Mohamed Boussaid a répondu aux différentes interrogations et critiques des groupes parlementaires dans le cadre de l’examen général du budget, rapporte L’Economiste dans son édition du 7 novembre.
Le ministre a ainsi insisté sur l’importance de maintenir le déficit au même niveau, à savoir à un taux de 3%, durant les prochaines années. Un point important, selon lui, pour éviter les risques liés à la durabilité de l’endettement public, comme le stipule la loi organique des finances. Cette politique sera renforcée par la poursuite des grandes réformes, notamment en matière d’amélioration du climat des affaires et de diversification du tissu productif.
Interpellé sur la poursuite de la réforme de la compensation, Boussaid a mis l’accent sur les pré-requis permettant de mener à bien ce chantier, précisant que le gouvernement se pencherait, dans un premier temps, sur la préparation d’un registre commun définissant les critères d’éligibilité au soutien direct, avant de procéder à la décompensation des autres produits, dont le gaz butane, le blé et le sucre. Ce projet, lancé en partenariat avec la Banque mondiale, devrait se traduire par une convergence des différents programmes d’aide, notamment le Ramed ou encore Tayssir.
Au niveau des investissements publics, Mohamed Boussaid a mis l’accent sur l’effort mené par les entreprises et établissements de l’Etat. Pour l’année prochaine, 90% de ces investissements seront orientés vers les secteurs des infrastructures, de l’eau, du transport, ainsi que vers les secteurs sociaux. En comparaison avec l’année en cours, le niveau global des investissements des entreprises et établissements publics n’a pas connu d’évolution significative. Il devrait passer de 106,3 milliards de dirhams à 107,5 milliards. Une part importante de cette enveloppe sera dédiée au niveau local, dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation avancée.