Retour à la raison pour le marché boursier. Dans son édition du jour, L'Économiste relève que le MASI présente un tout autre visage depuis quelques semaines. L’indice a récupéré 5% en mai et poursuit sa remontée depuis début juin. Le journal rappelle que la crise engendrée par la pandémie Covid-19 a entraîné un vent de panique dans les principales places financières dans le monde en mars.
Casablanca n'y a pas échappé avec une contreperformance de 21%. Le quotidien estime la crise "loin d’être terminée", sauf qu'aujourd'hui, les investisseurs disposent davantage d'informations qu’en mars. "Ils ont une idée un peu plus claire sur les impacts macroéconomique et microéconomique de la crise", écrit le journal.
Ceci dit, L'Économiste assure que les alternatives aux actions restent très limitées dans un contexte de taux obligataires historiquement bas. A cela s'ajoute que le rebond du MASI s’effectue sur des volumes plus faibles que lors de la baisse du marché."En moyenne 253 millions de dirhams ont été échangés quotidiennement en mars contre 134 millions de dirhams depuis début mai". De quoi conclure que le marché mettra du temps à retrouver les niveaux d'avant crise.
D'un autre côté, le quotidien rapporte que l'effondrement des cours en mars a aussi été une opportunité pour de nombreux investisseurs de se positionner sur des valeurs vedettes à des prix très bas comme dans les secteurs des mines ou encore de l'immobilier. "L'agroalimentaire, la distribution (principalement Label Vie) et les télécoms remontent doucement la pente alors que les investisseurs demeurent méfiants vis-à-vis du secteur financier".
Notons que le MASI a effacé moins de 30% des pertes enregistrées à fin mars pendant que l'indice MSCI Frontier Markets dans lequel figure le Maroc a repris environ 40%.
