Comme attendu, la corbeille s’est rétrécie comme peau de chagrin, en ce mois des vacances estivales. Pas de transactions significatives, mais plutôt un mouvement baissier qui devait toucher plus particulièrement les minières.
Dans ce contexte, l’indice général Masi a abandonné 0,22%, s’établissant à 9.860 points, réduisant ainsi sa performance annuelle à 10,48% au lieu de 10,72% à fin juillet. Par conséquent la capitalisation de la Place est passée sous la barre des 500 milliards DH à 499,9 milliards au lieu de 512,9 milliards un mois auparavant. Autrement dit, 13 milliards DH sont partis en fumée, à cause de cette contreperformance.
Le mois d’août a été particulièrement dur pour Centrale Danone qui aligne une nouvelle chute de 22,48%, après avoir subi une dégringolade similaire le mois précédent, tombant ainsi à 540 DH contre 696 DH en début du mois et 883 DH en juillet.
Dans les minières, Managem enregistre une contreperformance de 19,73% à 750 DH. Idem pour la Compagnie minière de Touissit qui abandonne près de 12% à 1.021 DH, sans doute en lien avec le profit warning annoncé pour le premier semestre. La société expliquait que l’arrêt de l’activité pendant 20 jours et le faible niveau de couverture des cours des métaux devaient entrainer une baisse de 20% du chiffre d’affaires et du résultat net semestriel.
De son côté, le sidérurgiste Sonasid perd 16% à 348 DH, alors que Taslif, petite société de financement, affiche pour le deuxième mois d’affilé une baisse de 7,50%, après une chute de 11% en juillet, terminant ainsi à 37 DH l’action contre 44,94 DH un mois auparavant.
Toutefois, le marché était plutôt favorable aux valeurs énergétiques, en l’occurrence Taqa Morocco qui prend plus de 15% à 753 DH. On notera aussi la montée impressionnante du titre Dari Couspate qui gagne à nouveau 27%, juste après la polémique sur la soi-disant contamination du couscous. Le titre a réussi, en effet, é enjamber cette épreuve, se négociant à 2.116 DH l’action contre 1.378 DH début mars dernier et 2.250 avant le 23 août, soit au final une performance annuelle de plus de 66%.
Le marché attend de nouveaux signaux pour cette rentrée, déjà fortement marquée par les joutes partisanes à la veille des élections législatives du 7 octobre 2016. Le mois de septembre ne risque pas de changer la donne, tant que le projet de loi des finances pour l’année 2017 n’a pu encore voir le jour.
Au mieux, les analystes tablent sur une consolidation de la performance aux alentours de 10%, le Masi ayant toutes les peines à franchir le seuil des 10.000 points.
