Une inflexion dans la stratégie marocaine de l’enseigne BIM? C’est en tout cas ce que laisse entendre le management du groupe turc de distribution alimentaire.
«Sur la base de la décision prise par le conseil d'administration du 27 octobre 2020, et conformément à notre démarche de localisation sur les marchés de présence, le directeur financier a été autorisé à étudier et à évaluer les options stratégiques pour les filiales de notre société opérant dans le secteur de la distribution alimentaire au Maroc et en Egypte, y compris des alternatives de partenariat avec des investisseurs locaux ou internationaux», lit-on dans un communiqué du groupe, publié ce jour.
La même source souligne qu’au 30 juin 2020, le chiffre d'affaires total des deux filiales correspond à 6,3% du chiffre d'affaires consolidé de la société.
Lire aussi : BIM défie les autorités et ouvre sans autorisation à Berrechid
Cette annonce intervient quelques semaines à peine après l’amendement par le gouvernement marocain de l’Accord de libre-échange (ALE) qui le lie à la Turquie.
Elle intervient aussi quelques mois après que l’injonction faite par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy (MHE), à l’enseigne de distribution turque de «vendre marocain ou partir».
Le ministre reprochait notamment à cette chaîne de moyennes surfaces de proximité, de provoquer la désintégration du réseau des petits commerces au Maroc, sans avoir favorisé la production locale.
Soutenus par l’Etat turc, les magasins BIM ne cessent d’essuyer des pertes depuis l’installation de la marque au Maroc. Accusés de concurrence déloyale par les commerçants de proximité, ces magasins pratiquent des prix jugés excessivement bas. Chaque ouverture de magasin BIM entraîne la fermeture de 60 commerces de quartier, selon des statistiques communiquées par MHE.