Banques participatives: un gros potentiel, de grandes incertitudes

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Revue de presseKiosque360. Comme le veut toute nouvelle activité, il faudra consentir un grand effort de vulgarisation avant d’en arriver à installer la finance participative. Selon les professionnels, une part de marché de 8 à 10% en dix ans serait un succès.

Le 30/07/2017 à 21h43

C’est un aboutissement de plusieurs années de labeur, confient les professionnels de la finance participative qui se voient, enfin, donner la possibilité de lancer leurs offres. Les clients peuvent, pour l’instant, ouvrir un compte et effectuer des opérations de change. Pour épargner ou contracter un crédit, il faudra patienter encore quelques mois, peut-on lire dans les colonnes de L’Economiste daté du 31 juillet.

Même si le contrat Mourabaha a été visé par le Conseil supérieur des Ouléma, le déploiement des premières offres de crédit est conditionné à l’aboutissement du chantier Takaful. Des experts prévoient une issue avant la fin de l’année, alors que d’autres penchent plutôt pour le premier semestre 2018. En attendant, les clients pourront effectuer des simulations.

Malgré plusieurs années d'attente, il faudra encore beaucoup de temps pour permettre à la clientèle de se familiariser avec les produits participatifs. Il y a encore, en effet, beaucoup de zones d'ombre et, comme dans toute nouvelle activité, il faudra consentir un gros effort de vulgarisation. Pour les banques, le potentiel de la finance participative est encore difficile à cerner. Il faudra encore quelques mois pour avoir des analyses un peu plus consistantes sur le potentiel du marché.

Au regard de l’engouement que suscite la finance conforme à la Charia, atteindre 8 à 10% de parts de marché en 10 ans serait un succès. Pour développer cette activité et coller aux attentes des clients, les banquiers, surtout ceux qui viennent de la banque conventionnelle, devront abondonner un certain nombre de réflexes. La formation des ressources humaines est donc un élément clef du développement de cette nouvelle industrie.

Par Fayçal Ismaili
Le 30/07/2017 à 21h43