Rien ne sera comme avant pour Crédit du Maroc. A la contraction de l’activité, s’ajoute le manque de rentabilité, résultant de la hausse des charges générales d’exploitation et l’accroissement du coût du risque.
2015 fut une année difficile pour la filiale marocaine du Groupe français Crédit Agricole. «La charge fiscale exceptionnelle suite à la notification définitive du contrôle fiscal devait peser sur les résultats de l’exercice 2015 à hauteur de 79 millions DH», précise la banque dans sa communication financière. Du coup, le résultat net de la banque s’inscrirait en territoire négatif.
Des signes de faiblesse se sont manifestés depuis 2014. Les dépôts clients sont réstés quasi inchangés à 36,9 milliards DH, alors que les crédits s’affichaient en repli de près de 5% à 35 milliards DH. Au final, le total bilan devait régresser de 2,4% à 49 milliards DH.
Toutefois, la santé financière de la banque est demeurée intacte avec des fonds propres de 4,5 milliards en amélioration de près de 4%, et un PNB (profitabilité de la banque) en légère hausse de 0,8% à quelque 2 milliards DH.
Déjà, au terme du 3e trimestre 2015, le bénéfice net du Crédit du Maroc devait abandonner un peu plus de 53% à seulement 117,6 millions DH au lieu de 254,5 millions DH à la même période de l’exercice précédent.
D’après les analystes, les résultats financiers de la banque ont été plombés par la hausse des charges d’exploitation et l’accroissement du coût du risque. Certes, la conjoncture explique en partie cette méforme, mais il y a aussi l’impact de la politique prudente et rigoureuse de couverture des risques poursuivie par le management pour se conformer aux règles imposées par Bank al Maghrib.