Banques: Casablanca, la nouvelle capitale financière de l’Afrique

Casablanca Finance City.

Revue de presseAprès Standard Chartered, Access Bank et SaudiExim Bank misent à leur tour sur Casablanca Finance City, devenue le point de convergence des ambitions africaines et des stratégies globales. Une consécration pour le hub marocain, désormais au centre du jeu bancaire continental. Cet article est une revue de presse tirée du magazine Challenge.

Le 14/10/2025 à 18h53

Entre ambitions panafricaines, diplomatie économique et redéploiement des puissances financières, le Maroc s’impose désormais comme la plaque tournante incontournable de la finance africaine. Après Standard Chartered, Access Bank s’apprête à poser ses valises à Casablanca, tandis que la SaudiExim Bank y a déjà trouvé son ancrage, relève le magazine Challenge.

Plus qu’une tendance, un basculement s’opère. Le Royaume devient le hub bancaire africain que tout le monde voyait venir, a-t-on lu. Longtemps, Johannesburg, Lagos et Le Caire ont régné sur la carte de la finance africaine. Mais une décennie d’efforts stratégiques a hissé Casablanca Finance City (CFC) au rang de nouveau centre névralgique du continent.

Stabilité politique, réformes financières, position géographique et vision panafricaine, le cocktail marocain séduit. «Notre trajectoire reste claire: connecter les capitaux internationaux au potentiel africain», confie Aïda Ksikes, directrice Stratégie de Casablanca Finance City Authority, citée par Challenge.

En chiffres, le succès est tangible. Plus de 200 entreprises membres, 50 pays représentés et 115 marchés couverts. Le label CFC s’impose désormais dans le classement mondial du Global Financial Centres Index, où il domine la scène africaine pour la septième année consécutive. Critiquée à ses débuts pour son déploiement lent, CFC a su transformer la promesse en réalité.

L’alignement sur les standards ESG, les partenariats avec des places financières comme Singapour ou Luxembourg, et l’ouverture à la green finance et à la tech ont donné une nouvelle dynamique, a-t-on encore lu. «La mayonnaise commence à prendre», résume Zakaria Fahim, CEO de BDO Maroc, également cité par Challenge. «CFC a bâti un véritable écosystème: gouvernance proactive, cadre fiscal attractif, communauté d’expertise et environnement multilingue tourné vers l’Afrique», a-t-il ajouté.

Localement, la synergie s’intensifie. Un partenariat structurant a été conclu entre CFC Authority et la Région Casablanca-Settat pour renforcer la visibilité internationale du hub et lancer l’Africa Finance Institute, symbole d’une ambition durable.

L’arrivée de la Saudi Export-Import Bank (SaudiExim Bank) consacre Casablanca comme un point d’ancrage stratégique pour la diplomatie économique arabe. Le cabinet Laamrani Law Firm, qui a accompagné la banque saoudienne dans son processus d’autorisation, souligne la double portée de cette implantation: une reconnaissance du cadre réglementaire marocain, aligné sur les standards internationaux, et la confirmation du statut de Casablanca comme hub financier incontournable pour les flux d’investissement vers l’Afrique.

La démarche de SaudiExim s’inscrit dans une logique panafricaine bien rodée, écrit Challenge. Protocoles avec Shelter Afrique, lignes de crédit de 25 millions USD avec Standard Bank et ADIB Egypt, partenariats avec les banques d’export du Ghana et de Guinée… À chaque étape, Casablanca devient la plaque de correspondance de l’Afrique francophone et de l’Ouest, pendant que Jeddah, Nairobi ou Johannesburg couvrent d’autres zones linguistiques et commerciales.

Au-delà du symbole, cette dynamique s’inscrit dans la Vision 2030 saoudienne d’augmentation des exportations non pétrolières et dans l’ambition marocaine d’intégration continentale. Grâce à ses accords de libre-échange avec l’Afrique et l’Union européenne, le Royaume se positionne en passerelle naturelle entre les marchés subsahariens et européens.

Casablanca devient ainsi, plus qu’une simple place financière, un catalyseur d’échanges, un accélérateur de projets et un moteur d’intégration économique africaine.

Par La Rédaction
Le 14/10/2025 à 18h53