Dans les quatorze pages de résultats diffusées dans la presse quotidienne, c’est sans doute sur le résultat net part du groupe (RNPG) que s’attardent les yeux des analystes, avant de remonter vers les autres marges. C’est sur une croissance de 12,5% que le bénéfice annuel clôture l’année 2014 par rapport à l’exercice précédent, avec 2,2 milliards de dirhams. Et en y ajoutant la part des minoritaires, le résultat net du groupe atteint 3,3 milliards de dirhams. La Banque Centrale Populaire a donc plus que jamais intérêt à négocier un renforcement dans les filiales qu’elle consolide.
Bonne tenue des opérations de marché et de l’intermédiation
Cette croissance du bénéfice est étroitement liée à la bonne tenue des principales marges, mais également de la maîtrise des charges. D’abord côté marges, le groupe BCP engrange un produit net bancaire (PNB) consolidé de 14,7 milliards de dirhams, en croissance de 12% par rapport à 2013. Il convient de rappeler que le produit net bancaire est la somme de la marge d’intérêt, de la marge sur commissions et des résultats sur opérations de marché.Visiblement, la bonne tenue des marchés financiers joue à la faveur de la banque. C’est le résultat des opérations de marché qui enregistre la meilleure performance en passant de 1,64 à 2,39 milliards de dirhams, soit 750 millions de dirhams de plus en un an. Quant à la marge d’intérêt, elle continue de progresser de manière forte en passant de 9,38 à 10,01 milliards de dirhams, soit 630 millions de dirhams de plus. Enfin, pour ce qui est de la marge sur commissions, elle enregistre une hausse modeste de 20 millions de dirhams seulement à 1,92 millions de dirhams.
Maîtrise des charges d’exploitation
Parallèlement à la forte croissance des marges, la Banque Populaire a su maîtriser ses charges d’exploitation ainsi que ses dotations aux amortissements. Ainsi, ces deux comptes totalisent 6,8 milliards de dirhams en 2014, contre 6,5 milliards, un an auparavant.Contexte oblige, concernant le coût du risque, il y a une nette détérioration avec une augmentation de plus d’un milliard de dirhams. Le phénomène des défauts de la clientèle est lié au contexte actuel où la plupart des banques de la place ont vu leurs dotations aux provisions pour créances en souffrance augmenté de manière déraisonnable. Mais quoi qu’il en soit, la BCP s’en tire à bon compte en enregistrant un résultat net de 3,26 milliards de dirhams.