L'impact de la crise sanitaire sur le secteur automobile est palpable. On en veut pour preuve le changement majeur dans la stratégie commerciale de la marque allemande aux quatre anneaux, Audi. Il y a quelques mois encore, l’allemande s’offrait encore le luxe d'envoyer à la casse toutes les voitures utilisées, pendant quelques jours, pour les tests-drive des journalistes, afin de ne pas les remettre dans le circuit des ventes.
Aujourd'hui, un peu partout au Maroc, sur les affiches publicitaires, les réseaux sociaux ou encore les sites d’information, Audi casse ses prix, offrant des rabais allant jusqu’à 14% sur ses modèles les plus récents.
Lire aussi : Automobile: les ventes de véhicules neufs au Maroc ont sombré de 82% en mai
Le bal des promos est célébré chez tous les concessionnaires de voitures. Peugeot est moins explicite sur les réductions offertes. Elle offre 6 mois de différé sur le paiement des traites, un crédit à 0% et 0% d’apport. Un package qui, toutes choses égales par ailleurs, renferme aussi des avantages certains. Interrogé par Le360, le commercial d’un concessionnaire précise «qu’une réduction supplémentaire pourrait être négociée et accordée sur place dans les showrooms au client». Et d’ajouter que «les rabais offerts peuvent atteindre les 20% nets».
La même formule est proposée chez Opel ou encore Ford: paiement différé sur 6 mois, crédit à 0% et 0% d’apport, mais sur des modèles d’entrée de gamme.
En multipliant les appels promotionnels, les concessionnaires espèrent rattraper le marché et relancer la machine à la sortie du déconfinement. D’autant, qu’ils n’ont pas pu profiter cette année du Salon de l’Automobile qui a été annulé à cause de la crise sanitaire.
Lire aussi : Automobile: les opérateurs se mobilisent pour relancer la machine
Pour rappel, l’enquête menée par la CGEM auprès des entreprises du secteur a révélé une baisse de régime sans précédent au niveau de la demande en voitures neuves: -86% en avril selon les chiffres de l'Association des importateurs de véhicules automobiles montés (AVIAM).
Pour assurer la relance du secteur, la CGEM avait en effet proposé aux autorités de tutelle d’instaurer une prime à la casse de 30.000 dirhams, destinée au renouvellement des voitures particulières et des utilitaires légers âgés de plus de 30 ans, soit un parc d'environ 500.000 véhicules. L’autre mesure porte sur un bonus écologique allant jusqu’à 30.000 dirhams, assorti d’une TVA réduite à 10% et d’une exonération des frais d’immatriculation au profit des acheteurs de voitures peu polluantes, hybrides, électriques ou même thermiques à faibles émissions de CO2. Une série de mesures qui n’ont trouvé jusque-là aucun écho auprès du gouvernement.
