Baisse des prix à la consommation ne signifie pas augmentation du pouvoir d’achat pour les ménages. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que cette détente des prix a touché de nombreuses rubriques. Si les tarifs des produits alimentaires ont alimenté cette détente, des hausses relativement modérées (1%) ont été relevées pour les rubriques logements, eau et électricité et santé.
Mais là où le mouvement est plus accentué, c’est au niveau des tarifs de l'enseignement qui ont augmenté de 3,4% au premier trimestre. «En cinq ans, les tarifs ont augmenté de 14,5%, soit le double de la moyenne générale (6,4%). Le poids des frais de scolarité dans les dépenses des ménages écrase les classes moyennes», écrit le quotidien qui assure que ce poste est le premier poste budgétaire des classes moyennes urbaines.
A cela s’ajoute la hausse des prix, de 9,2% pour le logement, eau, électricité et autres combustibles et 6,3% pour les articles d'habillement et chaussures. De fait, l'inflation s'est située aux alentours de 2% pour les autres rubriques (santé, transport, loisirs...). Celle-ci, restée modérée, n'influence pas pour autant les dépenses des ménages. «Leur croissance a ralenti par rapport aux trois derniers mois de 2018 et sur un an pour s'établir à 2,8%».
Quelques indicateurs viennent voiler l'horizon des ménages et font planer un risque sur la principale locomotive de la croissance. La contribution des autres postes, notamment l'investissement des entreprises et le commerce extérieur, demeure fragile et il ne faut pas en attendre des résultats extraordinaires à court terme.
Le niveau élevé du chômage et les craintes quant à l'évolution de la conjoncture contribuent à la poursuite de la dégradation de l'indice de confiance des ménages.