Tout comme d’autres secteurs, l’agriculture marocaine est censée prendre le virage de la digitalisation. C’est ce qui ressort des premières Agro IT days initiées par le ministère de l’Agriculture et auxquelles Aujourd’hui le Maroc a consacré un compte-rendu dans son édition du 29 novembre.
Le quotidien affirme ainsi que Aziz Akhannouch compte voir l’agriculture devenir «le bon élève» en termes de système d’information. Pour étayer son raisonnement, le responsable gouvernemental souligne que le Plan Maroc Vert est trop large et trop grand, ce qui fait que l’information est éparpillée. «Il va falloir utiliser cette information pour qu’elle puisse arriver à l’utilisateur final qui est l’agriculteur», soutient Akhannouch. Le ministre rappelle également l’apport du satellite Mohammed VI pour l’accès aux informations, y compris celles à caractère agricole. Il donne également l’exemple de pays africains anglo-saxons, comme le Kenya, qui ont transformé la vie de l’agriculteur grâce à la digitalisation.
Par ailleurs, la FAO estime que l’internet des objets, de par l’apport des nouvelles technologies, dispose d’un potentiel énorme pour aider à accroître de 70% la productivité agricole d’ici 2050. Les travaux de la Machina Research font ainsi ressortir que, parmi les 27 milliards d’appareils connectés, pas moins de 225 millions seront, en 2024, utilisés dans l’agriculture. L’IBM Research révèle, de son côté, que 90% de toutes les pertes de récoltes sont dues essentiellement aux intempéries. Ces dégâts pourraient être réduits de 25% par la modélisation météorologique prédictive et les techniques agricoles de précision.