Depuis quelques jours, les prix du poulet flambent au niveau des marchés au grand dam des ménages. La faute à la grève des transporteurs de volailles qui entraine une «perturbation générale au niveau du secteur avicole», comme le souligne le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans sa livraison du mercredi 31 octobre 2018. Les transporteurs protestent contre la hausse du prix du carburant qui grève leur revenu.
Conséquence de cette grève, «seulement 15 camions de volailles ont pu franchir, mardi le seuil du marché de gros de Casablanca alors que d’habitude une trentaine de véhicules livrait quotidiennement cette infrastructure», relève le quotidien.
Face à cette situation, les professionnels du secteur avicole tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences de cette grève aussi bien sur les aviculteurs qui font face à d’énormes pertes que les consommateurs qui supportent la hausse des prix. «Les grévistes continuent de couper l’accès à nos transporteurs privant nos fermes d’approvisionnement. De même, nous n’arrivons pas à drainer les matières premières vers les usines. Tout est bloqué», souligne Chaouki Jirari, Directeur général de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), cité par Aujourd’hui le Maroc.
En clair, les professionnels craignent des conséquences désastreuses qu’entraineraient la rupture des livraisons des aliments composés et des poussins d’un jour aux élevages avicoles.
Au bout de la chaine, ce sont bien évidemment les consommateurs qui trinquent. La hausse du prix du kilo de poulet de 2 dirhams à 13,50 dirhams le mardi, comparativement au tarif de la veille, au niveau du marché de gros, se répercute sur le consommateur final avec la cascade d’augmentations de la part des multiples intermédiaires et vendeurs de détails. Chacun voulant tirer un maximum de profit de la situation.