Dans sa livraison du jour, L’Economiste s’intéresse aux projets et à la situation financière de la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM). L’entreprise, qui a récemment tenu son Conseil d’administration, a pris plusieurs décisions qui visent à renforcer son positionnement et poursuivre sa bonne dynamique.
Ainsi, dans l’entretien accordé au journal, Annouar Benazzouz, directeur général d’ADM, indique que la principale résolution concerne le chantier du triplement du Grand Casablanca et de Casablanca-Berrechid. «Il s’agit d’un triplement sur 60 km, d’un coût de plus de 2 milliards de DH. Le financement de ce projet est divisé en 4 lots. Nous souhaitons que les lots 1 et 4 soient financés par l’obligataire pour pouvoir appliquer la préférence nationale et permettre ainsi aux entreprises marocaines d’avoir cet avantage sur ce chantier», précise le DG.
Justement concernant l’obligataire, ADM doit maintenant nommer une personne pour l’AMMC. Mais c’est juste une question administrative, rassure Anouar Benazzouz. Au sujet du contrat-contrat, le patron d’ADM indique que le travail se poursuit, «parce qu’il faut trouver le mode de financement adéquat et des solutions intelligentes et innovantes».
Quant à la situation financière de l’entreprise, Anouar Benazzouz ne cache pas sa satisfaction. «Nous revenons de loin. En avril 2014, le président du conseil d’administration avait envoyé une lettre au ministre des Finances pour l’informer qu'ADM allait être en cessation de paiement trois mois après cette date. Finalement, nous avons réussi à équilibrer les comptes par plusieurs actions», confie-t-il.
L’entreprise publique va notamment poursuivre le reprofilage de la dette. «Nous avons reprofilé 20 milliards de DH. Il faudra appliquer la même technique pour 20 milliards de DH supplémentaires. Malheureusement, certains prêts obligataires nous interdisent, par des clauses juridiques, de faire le reprofilage ou l’achat anticipé de la dette. Ce sont donc des complications que nous devons gérer, mais nous avons l’ambition d’aller au maximum dans le reprofilage de la dette», assure Anouar Benazzouz. L'Economiste rappelle qu'à fin 2018, les arriérés de TVA d'ADM s'élevaient à 4,3 milliards de DH, et que jusqu'à présent deux actions de remboursement par l'Etat ont été faites.