«Troisième édition sous le signe de l’optimisme pour le salon de la sous-traitance qu’organise l’Amica en partenariat avec la Tanger Free Zone et l’Association des investisseurs de la zone franche de Tanger». Ainsi démarre l’article de L’Economiste, dans son édition du 21 avril consacrée à cet événement qui réunit près de 200 exposants, dont des équipementiers et des fournisseurs.
PSA et Renault sont évidemment les stars de ce salon. Pour la marque au losange, l’annonce, il y a quelques semaines, de l’écosystème qui permettra une augmentation du taux d’intégration jusqu'à 65% et la création de 50.000 emplois supplémentaires d’ici 2023, marque encore les esprits. Le groupe devra aussi assurer le sourcing de 20 milliards de dirhams en pièces au Maroc, soit deux fois plus que ce qu’a annoncé PSA pour sa future usine de Kénitra.
D’autres constructeurs sont également dans le pipe, assure t-on du coté du ministère de l’Industrie. «Nous sommes en discussion avec d’autres constructeurs, mais ce ne sera annoncé qu’une fois les accords signés», a confié Moulay Hafid Elalamy, ministre du Commerce et de l’Industrie, qui affirme que le secteur peut s’attendre non seulement à un 3e mais aussi à un 4e constructeur.
Actuellement, la capacité atteinte par le Maroc est de 600.000 unités par an avec 50 milliards de dirhams d’exportations réalisées en 2015. Un volume que le département de tutelle espère doubler d’ici 2020. Et le défi semble à portée, selon les opérateurs. «Nous avons péché par excès de modestie», souligne Hakim Abdelmoumen, président de l’Amica. Pour lui, après un virage très serré en 2012, le plan d’accélération industriel et les premiers écosystèmes sont venus rassurer quant au dépassement des objectifs, qui semblaient alors «osés».
Dès cette année, le secteur prévoit de dépasser la barre des 60 milliards de dirhams en termes d’export. Un exploit qui sera réalisé grâce à la montée en puissance de Renault qui augmente sa production pour atteindre 340.000 unités.