Le marché de l’occasion a le moral bas. En effet, contrairement au marché du neuf, celui de l’occasion est en pleine déprime, souligne La Vie Eco dans sa publication du 3 février, notant que tous les acteurs du secteur ont remarqué une baisse des transactions en 2016 comparativement à 2015. Et les chiffres dévoilés par le ministère de l’Equipement et des transports l’attestent bien.
Les mutations de cartes grises, qui étaient en croissance à deux chiffres depuis 2010 (291.000), ont stagné en 2013 (424.100) avant de chuter de 4% en 2014, puis de 5% en 2015. Et, selon l’hebdomadaire économique, la baisse de 2016 pourrait bien dépasser les 20%. Les causes? Certains professionnels estiment qu'elles sont à rechercher dans le relèvement des droits des vignettes du simple au double et dans les prix fluctuants du carburant. D’autres soutiennent que les potentiels clients qui dynamisent le marché de l’occasion préfèrent désormais acheter du neuf.
La Vie Eco fait remarquer, à ce sujet, que l’agressivité des concessionnaires et les facilités qu’ils offrent ont fortement séduit de nombreux clients. Ce qui a donc impacté le marché de l’occasion. Aussi, les opérateurs de la location longue durée, qui alimentent traditionnellement le parc de l’occasion en grande majorité, préfèrent-ils vendre directement sur internet aujourd’hui, et organisent aussi des ventes aux enchères.
Notons aussi que le marché de gré à gré est touché par cette tendance baissière, selon plusieurs responsables de plateformes web de ventes d’occasion. Toutefois, les garagistes et autres revendeurs font remarquer qu’il y a au moins un segment qui arrive encore à résister à cette crise. Il s’agit du segment des véhicules importés, qui enregistre une demande soutenue de la part de la clientèle.
