Les compagnies d'assurance sont dans une dynamique commerciale importante qui se caractérise par une croissance de 6% du chiffre d'affaires à 41 milliards de DH en 2018.
Comme le rapporte L’Economiste dans son édition du jour, cette performance se traduit aussi bien dans la branche vie que dans la branche non-vie. Le journal relève toutefois que «la situation est inquiétante au niveau opérationnel». Il en veut pour preuve une régression de 20% du résultat technique (y compris les réassureurs exclusifs) à 4,4 milliards de DH. Une contreperformance constatée dans les deux branches.
«La principale source de préoccupation des assureurs se situe au niveau du segment non-vie, en particulier de la branche auto», explique le quoitidien. La hausse de sinistralité agite les acteurs du secteur. Il y a aussi les résultats techniques structurellement déficitaires dans les branches Accident de travail et Maladie. D’où la dégradation de 3,5 points à 104,3% du ratio combiné non-vie, net de réassurance.
Face à cette situation, comme le rappelle L’Economiste, les compagnies ont pris des mesures pour contenir la hausse des sinistres automobile comme la révision de certaines franchises et la mise en place de solutions de place pour réduire la fraude. La fraude atteint, selon le journal, jusqu'à 50% des indemnités payées par les compagnies soit plus de 3 milliards de DH par an.
Le quotidien remarque que les compagnies s’en sortent bien sur le non technique en dépit de la baisse de la Bourse en 2018. Elles réalisent un résultat non technique de 301 millions de DH contre seulement 4 millions de DH l'année précédente. Les bénéfices nets ont en revanche reculé de 13% à 3,8 milliards de DH «dont une chute de 39% des bénéfices des réassureurs exclusifs à 494 millions de DH».