Visualisez un convoi de camions sur un kilomètre et demi! Un convoi constitué des 120 véhicules poids-lourds qui, chaque jour, circulent entre la Tanger Free Zone (TFZ) et l’usine Renault de Tanger. Pour le constructeur automobile comme pour ses fournisseurs équipementiers, c’est un véritable casse-tête qui devrait se transformer en cauchemar avec l’augmentation de la production de Renault au Maroc et les exportations des équipementiers dans la zone franche de Tanger.
L’Economiste, qui traite de ce sujet dans son numéro du 8 octobre, évoque une étude de TFZ qui laisse entrevoir une intensification du trafic dans cette zone. «Le nombre de flux, c’est-à-dire conteneurs ou camions tirs d’import-export ayant un lien avec l’automobile, devra être multiplié par deux, d’ici 2020, pour atteindre les 150.000» peut-on lire dans les colonnes du quotidien qui précise que les «flux propres à Renault seront multipliés par trois pour atteindre les 108.000 unités».
Ainsi, la nécessité de monter des infrastructures logistiques dédiées s’impose. Et les équipementiers comme Renault sont en ordre de bataille. Il s’agit pour eux de créer une plateforme de consolidation logistique gérée par un professionnel du domaine qui viendrait récupérer la gestion des flux dans le cadre d’une prestation de bout en bout. Et les choses semblent avancer dans le bon sens.
Un appel d’offres sera ainsi lancé, suite à la consultation des logisticiens menée au début de l’été, par TFZ. Les contours du futur projet se dessinent déjà: 67.400 mètres carrés devraient être débloqués dans le périmètre de la Tanger Automotive City, à proximité de l’usine Renault Tanger. Mais cela se fera en plusieurs phases, dont la première est prévue sur 8.400 mètres carrés, extensibles en fonction de la montée en puissance des flux, montée qui ne manquera pas de se produire. Le Maroc a en effet l’ambition de doubler les exportations du secteur automobile en 2020, pour les porter à 80 milliards de dirhams.