Le statut d’auto-entrepreneur n’a pas encore atteint les objectifs fixés, soit 100.000 personnes d’ici 2020, bien qu’il s'en approche, constate L’Economiste dans son édition du 3 janvier. Selon le journal, le potentiel est énorme. Or, à fin 2018, seuls 85.000 individus ont basculé vers cette nouvelle forme juridique. Ils ont drainé un chiffre d’affaires de 416 millions de dirhams représentant à peine un impôt de 7,8 millions de dirhams. Mais, comme le remarque à juste titre le quotidien économique, l’imposition de ces contribuables n’est pas le principal objectif de cette mesure puisque la loi de Finances 2019 a prévu la réduction de moitié de la taxation des auto-entrepreneurs. La DGI entend plutôt élargir l’assiette en les incitant à intégrer le secteur formel moyennant, à terme, une couverture sociale.
En attendant, L’Economiste relève que cette formule juridique plaît à de nombreuses catégories de personnes, notamment aux jeunes. En effet, plus de la moitié des auto-entrepreneurs ont entre 15 et 34 ans. Le tiers est constitué de femmes. D’une manière générale, 40% des personnes ayant opté pour l'auto-entreprenariat exercent dans le commerce et 32% dans les services.
Désormais, les auto-entrepreneurs ne devront pas obligatoirement disposer d’un siège pour exercer.Comme le précise le journal, ce régime offre de nombreux avantages, à commencer par la possibilité d’ouverture d’un compte bancaire professionnel, l’accès à un financement classique et l’accès à la soumission aux appels d’offres publics. Les auto-entrepreneurs pourront aussi bénéficier d’un régime de retraite. Les textes d’application sont en cours de préparation. Même constat pour la couverture médicale: un dispositif est prévu pour cette population.