La décrue des taux d’intérêt est visible depuis deux à trois ans, indique L’Economiste qui revient, dans sa publication de ce 16 octobre, sur la question de l’assurance emprunteur. Et d'expliquer que, même si le client a plus de chance de bénéficier d’un taux intéressant en faisant jouer la concurrence, il a moins de chance, en revanche, de pouvoir négocier l’assurance adossée à son emprunt. Pour le journal, il y a encore beaucoup à faire à ce niveau, en matière de concurrence.
Notons que, théoriquement, le client a la possibilité de changer d’assurance dans les douze mois qui suivent la souscription du crédit. Mais, dans la pratique, il est acculé à adhérer au contrat du groupe négocié par la banque. Et généralement, si le client refuse l’offre de sa banque, cela entraîne un rejet de son dossier. Le quotidien fait remarquer que la concentration du marché et le manque de diversité de l’offre renforcent les banques dans cette logique.
Le journal note également que les fintech pourraient bien rééquilibrer les rapports. La situation pourrait également évoluer grâce à la compétition, la maturation du client, ou encore la réglementation. L’Economiste fait aussi remarquer que la vente de l’assurance emprunteur génère d’importantes commissions pour les banques qui n’ont donc aucun intérêt à ce que les clients la prennent ailleurs. Il faut savoir, par exemple, qu’en souscrivant un crédit de 1 million de dirhams sur 20 ans à un taux de 4,9%, un emprunteur payera une traite mensuelle de 7.087 de dirhams, dont 270 dirhams au titre de l’assurance.
Il est aussi important de savoir que les conditions du prêt et le coût de l’assurance varient selon les conclusions de la visite médicale du client. Généralement, un jeune actif qui souscrit un crédit bénéficiera d’un taux d’assurance différent de celui appliqué à un client senior.