C’est le statu quo sur les négociations autour de l'augmentation des commissions pour les courtiers en assurance. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que «les intermédiaires espèrent relancer les discussions avec les assureurs dans les prochaines semaines». Le journal, qui cite le président des intermédiaires en assurance, écrit que «le marché de l'assurance n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière mais dispose de tous les ingrédients pour y parvenir, à savoir des assureurs fiables et financièrement stables».
Si, comme le relève le quotidien économique, les divisions font rage au sein de la profession, c’est l’unanimité autour de la question du commissionnement et de la gestion des arriérés. Pour cette «question épineuse», le régulateur croit avoir adopté la démarche «la plus raisonnable», dans un contexte où les montants en jeu dépassent plusieurs milliards de dirhams. «Certaines compagnies auraient obligé des intermédiaires à signer des protocoles d'accord sur 2 ou 3 ans maximum», ce qui ne leur permettra absolument pas d’apurer le passif. Or, avec les nouvelles exigences réglementaires, les acteurs du marché devront changer leurs habitudes et même leur business modèle. Ils doivent rechercher de nouvelles sources de revenus et surtout réussir le virage du digital. Il s’agit là d’un chantier prioritaire pour le régulateur, dans un contexte où la dépendance vis-à-vis de l'assurance automobile devient handicapante. D’où un projet de dématérialisation de l'attestation auto, en cours de préparation.
«C'est une première ouverture vers la suppression de l'intermédiaire pour la souscription de ce produit». Les intermédiaires seront ainsi contraints à la diversification. «La réforme du Code du livre IV du code des assurances ouvrira aux courtiers la possibilité d'exercer des activités annexes qui ne soient pas en conflit d'intérêt avec celle de l'intermédiation. Cependant, le texte est bloqué depuis plusieurs années au niveau du Secrétariat général du gouvernement».