La hausse des allocations familiales a été l’annonce phare des festivités du 1er Mai. En l’absence d’un accord avec les partenaires sociaux, le gouvernement a officialisé sa décision d’augmenter les allocations à raison de 100 dirhams, pour les porter à 300 dirhams par enfant contre 200 actuellement, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 3 mai.
Saâd-Eddine El Othmani a profité de son passage au meeting de l’Union nationale du travail du Maroc (UNTM), relais syndical du PJD, pour officialiser cette annonce en soulignant que l’Exécutif, conscient des conditions des travailleurs, avait décidé d’augmenter les allocations en dehors du dialogue social. Le ministre de l’Emploi a été plus explicite en déclarant que la mesure profiterait, dans le secteur public, à 387.625 fonctionnaires pour un coût estimé à plus de 980 millions de dirhams, à 68.210 employés des collectivités locales pour un budget de 142 millions de dirhams, ainsi qu'à 129.000 fonctionnaires des établissements publics pour un coût de 320 millions de dirhams. Le tout devrait donc coûter environ 1,4 milliard de dirhams à l’Etat.
Mais qu’en est-il des salariés du privé? Le chef du gouvernement s’est contenté d’affirmer que l’Exécutif demanderait, dans le cadre du prochain conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), une augmentation de leurs allocations. Reste à connaître la position des autres partenaires sociaux également représentés au sein de ce même conseil d’administration, notamment celle de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Car la hausse des allocations pour les salariés du privé n’est pas une mince affaire. En effet, elle concerne plus de deux millions d’enfants, avec un coût estimé à 2 milliards de dirhams.