La restructuration d'Alliances est en marche. C’est en tout cas ce que rapporte L’Economiste dans son édition du jour, en s’appuyant sur les déclarations du nouveau DG du groupe, Ahmed Ammor. Tout d’abord, le promoteur immobilier a réussi à négocier la vente d’actifs avec un pool de sept banques, dans le but «de diminuer la dette, de réduire les frais financiers et de créer de la New Money, à travers des dations (les produits tirés de la vente d’un périmètre d’actifs prédéfinis)». Résultat: une réduction de moitié du niveau d’endettement, limité à 4,6 milliards de DH. A cela, il faudra ajouter du cash, soit quelque 400 millions de DH dégagés par le groupe et destinés aux projets en cours.
Parallèlement, Alliances agit sur le volet de la dette privée qui représente 4,4 milliards de DH. Le groupe a ainsi procédé à la sélection d’un univers d’actifs à proposer aux détenteurs d’obligations, en guise de remboursement, après de longues discussions avec les banques. «La procédure s’apparente à une vente aux enchères: le bien reviendra au mieux offrant. Les actifs mis en jeu ont été valorisés à 5,5 milliards de DH», note le journal.
En plus du désendettement, le plan d'Alliances vise une augmentation de capital d’un milliard de DH, dont 300 à 350 millions de DH sont apportés par Mohamed Alami Lazraq, l’actionnaire principal. Il incombera au marché d’apporter le reste via une OPV qui sera lancée par le groupe, conseillé par deux grandes banques d’affaires de la place.
En attendant, le promoteur poursuit ses projets, en particulier dans le social. «Au terme du premier trimestre 2016, ce sont 1.500 unités qui ont été produites sur ce segment. Celles-ci viennent se rajouter aux 5.400 unités créées en 2015. Le carnet de commandes permet d’encaisser 3 milliards de DH», annonce le quotidien. Au total, 23 projets, dans le social, sont en cours de réalisation. Dans le résidentiel, trois grands projets sont en phase de livraison pour une valeur immobilière totale de 2,5 milliards de DH, dont près de 60% sont déjà sécurisés par le niveau des ventes actuelles. Pour Lixus, la situation est toujours au point mort. En attendant son redimensionnement, les frais de gestion se montent à 440 millions de DH.
Pour mener à bien ce plan de restructuration, outre la liquidation de son pôle construction, le groupe s’est doté d’une nouvelle organisation à travers la centralisation des fonctions supports et métiers avec, entre autres, pour objectif d’optimiser les charges fixes. «L’entreprise cible une réduction de 50% de ces frais généraux de gestion».
A cela, il faut ajouter une nouvelle gouvernance qui se traduit par la séparation de la fonction du président du conseil d’administration et de celle du directeur général.