Affaire Snoussi: nouvelle vente aux enchères des usines d'Atlantic Denim

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Deux banques tentent de récupérer une partie de leurs créances en souffrance sur les sociétés du groupe Snoussi, dont le redressement judiciaire avait été prononcé en 2009. Une nouvelle vente aux enchères des usines de la filiale Atlantic Denim à Salé est programmée pour octobre prochain pour 72MDH.

Le 15/08/2016 à 09h30

Sept ans après l’éclatement de l’affaire Snoussi, des banques marocaines espèrent toujours récupérer une partie de leurs créances.

Une des filiales du groupe, à savoir Atlantic Denim, dont le redressement judiciaire avait été prononcé en 2009, va une nouvelle fois voir ses locaux mis aux enchères le 10 octobre prochain.

Un groupement de banques marocaines, constitué de Crédit Agricole du Maroc et BMCE, espère en effet récupérer une partie des créances en souffrance sur cette société. La mise à prix de la vente aux enchères du terrain de 5 hectares abritant des usines de la société à Salé est fixée à 72 millions de DH.

Cependant, les deux banques semblent avoir peu de chance de récupérer ce montant, vu que plusieurs tentatives du genre avaient été initiées plus tôt cette année, mais sans succès. En effet, rien qu’en 2016, trois autres ventes aux enchères du même bien avaient été programmées mais se sont révélées infructueuses en l’absence d’acheteur intéressé.

Pour rappel, c’est en 2009 que le monde des affaires a été pris de court par l’annonce de graves difficultés d’un des géants du secteur du textile à l’époque, Legler Maroc appartenant au groupe Snoussi. La société allait finalement faire partie des autres filiales du groupe Snoussi mis en redressement judiciaire la même année.

Pourtant, le groupe avait deux ans plutôt levé plus de 275 millions de DH de fonds suite à une émission obligataire à laquelle avait justement souscrit Crédit Agricole du Maroc et BMCE Bank. Aujourd’hui, ces deux banques font partie des nombreux créanciers qui tentent par tous les moyens possibles de récupérer une partie de leur dû.

Par Younès Tantaoui
Le 15/08/2016 à 09h30