Enième rebondissement dans l’affaire de la Samir, la raffinerie de Mohammedia, la seule du Maroc, en faillite depuis plusieurs années déjà. Né en 2018, le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie s’est constitué en association pour mener des actions en Justice et pour que l’entreprise reste sous l’autorité de l’Etat.
Trois principaux objectifs président à cette décision, nous apprend L’Economiste dans son édition de lundi 4 novembre. Une décision actée lors de l’assemblée générale dudit front, tenue fin octobre.
La future association, composée essentiellement de militants de l’extrême-gauche et coiffée par la CDT (Confédération démocratique du travail), entend ainsi, pour commencer, porter plainte conte X pour déterminer les origines de la faillite de la Samir.
Le front en question croit toujours en l’improbable nationalisation de la raffinerie, nous apprend le quotidien. Une proposition de loi, et c’est là le deuxième point, serait même en cours d'élaboration dans ce sens par les groupes et partis proches de la gauche, et ils sont peu nombreux.
Troisième et dernier point, la fixation du prix des carburants et l’installation d’un mécanisme de contrôle. Le tout, là encore, à travers une proposition de loi. Le but n’est autre que de faire revenir l’Etat sur la décision de libéraliser les prix des carburants.
«Une chose est sûre: le Front et son meneur, la CDT, donnent aux acteurs de la scène politique et économique un exercice de lobbying. N’est-ce pas ce syndicat qui a, entre autres, saisi le Conseil de la concurrence au sujet des présumées ententes sur les prix dans le secteur des hydrocarbures?», conclut le journal.