Stockage clandestin, import de tissu destiné à la fabrication de masques lavables, échec de l’initiative de production de 4 millions de masques en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie de la région de Tanger, etc. Les critiques formulées à l’égard du président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith), Mohammed Boubouh, sont nombreuses.
Réagissant aux informations selon lesquelles il aurait cumulé un stock de 6 millions de masques, Boubouh se contente de dire qu’il s’agit d'une «rumeur montée de toutes pièces et qu’à ce jour, pas un seul masque n'a été produit ou stocké à des fins de monopole ou d'export».
S’agissant des circonstances ayant entouré l'importation d'un tissu destiné à la fabrication de masques lavables en avril dernier, Boubouh apporte sa version des faits: «en avril dernier, face à la gravité de la menace pandémique, le ministère de l’Industrie et du commerce a sollicité l'Amith pour coordonner la production de masques tissés et lavables, destinés à combler le besoin urgent des citoyens marocains».
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A cette date, poursuit-il, le Maroc ne disposait pas encore de tissus homologués, ce qui a naturellement amené le président de l’Amith à passer une commande d'un tissu conforme auprès d'un fournisseur étranger, lequel a été homologué par l’Institut marocain de Normalisation (IMANOR).
Mohammed Boubouh affirme avoir ensuite pris en charge l'importation de ce tissu, dans un souci de responsabilité, afin de répondre aux besoins pressants du pays en masques.
«Dès sa réception, 34 unités industrielles ont immédiatement entamé la production des masques pour répondre au besoin national en orientant la production entièrement et exclusivement vers le marché local», souligne Mohammed Boubouh, qui assure que ces chaînes de production, mises en marche sous la supervision du ministère de tutelle, ont été orientées, en toute transparence, vers les canaux de distribution fixés par cette même autorité de tutelle, et ce, en fonction de son estimation de l'ordre des priorités nationales.
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«Depuis la mise en marche de cette opération, le nombre d'unités de production n'a cessé de croître, sur l’ensemble du territoire national, ce qui a permis aux industriels marocains mobilisés d'atteindre la cadence de deux millions de masques par jour et de réaliser une autosuffisance, avant de répondre par la suite à la demande du marché international qui reste ouvert à l'ensemble des acteurs, sans aucune primauté d'accès d’aucun industriel en particulier», précise-t-il encore.
Enfin, concernant l'initiative de production de 4 millions de masques, co-initiée en avril avec la Chambre de commerce et d'industrie de la région de Tanger, le président de l’Amith explique qu’il s’agit là d’un «appel au volontariat, qui est antérieur et totalement distinct de l'opération de production des masques lavables».