La Confédération démocratique du travail (CDT) demande des comptes dans l’affaire de la liquidation de Samir. Dans son édition du vendredi 6 octobre, L’Economiste révèle que la centrale, à travers son SG, Houssein El Yamani, demande des explications et un dialogue avec le gouvernement ou encore avec les dirigeants de la raffinerie. Le quotidien relève que cette sortie intervient à la veille de deux événements majeurs que sont «le dialogue social prévu le 9 octobre à Rabat avec l’Exécutif et la prorogation judiciaire de l’activité de la raffinerie en faillite qui s’achève samedi 21 octobre».
Le syndicat ne semble pas pouvoir, voire vouloir, miser totalement sur la procédure judiciaire pendant que la vérification des créances déclarées est toujours en cours, au tribunal de commerce de Casablanca. Plus de 40 milliards de dirhams sont réclamés par la Douane, les banques, les fournisseurs étrangers et locaux. Plusieurs offres de reprise sont aussi en examen auprès du syndic judiciaire.
Aujourd’hui que faut-il faire pour recouvrer ses créances?. Le journal préconise de solliciter l’Exécutif pour lui réclamer une «solution durable». Pour la CDT, dans ce dossier historique, «l’Etat doit mettre la main à la poche en abandonnant ses créances» à travers la réinjection au nom de l’Etat des 13,5 milliards de dirhams du à la Douane dans le capital de la Samir. Sauf qu’actuellement, c’est le silence radio au niveau du gouvernement tant que le «dossier est entre les mains de la justice». Même les demandes d’entrevues ne reçoivent pas de réponses, comme le constate L’Economiste.
A l’approche du dialogue social, le syndicat entend «poser le dossier Samir sur la table» à un moment où les 900 salariés sont particulièrement inquiets pour leur avenir étant donné que la prorogation de l’activité de la raffinerie prend fin le 21 octobre. De plus, ils ne reçoivent que des «bribes d’information sur la procédure en cours». Pire, leurs revenus mensuels ont été réduits de 45% «à cause de la mise en veilleuse des compléments de salaires, et pas de couverture médicale depuis la mi-2016», relève le quotidien.