Cette stratégie est construite autour de 3 piliers d’intervention, comprenant 9 axes visant principalement l’identification des leviers permettant d’accélérer la mobilisation des financements privés en faveur du climat et le renforcement de la gestion des risques climatiques au sein du secteur financier, explique le ministère de l’Économie et des Finances.
Pour l’opérationnalisation de cette stratégie, une gouvernance adaptée sera mise en place, impliquant les parties prenantes du secteur public et privé, fait savoir la même source, ajoutant que les instances de gouvernance permettront de répondre aux différents enjeux du déploiement de ladite stratégie et de suivre l’avancement des actions identifiées.
Stimuler les financements privés
La préparation de la nouvelle stratégie s’est basée sur un diagnostic qui a révélé que les flux de financement climatique proviennent majoritairement du secteur public avec la prépondérance des mesures d’atténuation, notamment la production d’énergies renouvelables. Les actions d’adaptation, principalement assurées par le secteur public, attirent encore moins de financements privés, à l’exception du secteur de dessalement de l’eau de mer.
Le diagnostic a relevé que l’éventail des instruments financiers verts au Maroc est assez complet, bien qu’il existe un décalage entre la demande et l’offre pour ces produits. Il a également souligné que le développement des financements verts est impacté par l’absence d’une définition de projets verts (taxonomie) et le manque des données de qualité permettant d’informer la prise de décision des investisseurs.
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À rappeler que le ministère de l’Économie et des Finances, Bank Al-Maghrib (BAM), l’Autorité marocaine du marché de capitaux (AMMC) et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) se sont mobilisés pour développer une vision commune afin d’accélérer la transition verte du secteur financier marocain, en capitalisant sur les avancées et les réalisations majeures de la feuille de route adoptée en 2016 en marge de la COP22, visant l’alignement du secteur financier sur les enjeux du développement durable.
En effet, le secteur financier marocain joue un rôle stratégique dans l’accompagnement de la vision en matière de lutte contre le changement climatique. Ce rôle est appelé à s’accélérer dans les prochaines années pour répondre aux besoins croissants de financement des projets verts et climatiques.
«L’adoption de la stratégie finance climat reflète un engagement fort de la part des Autorités financières marocaines pour contribuer à la mobilisation des capitaux privés nécessaires à la réussite de la transition verte de notre pays et à lutter contre les effets du changement climatique», conclut le ministère.