Adil Douiri, chef de l'alliance des économistes istiqlaliens, a vivement critiqué, dimanche à Casablanca, le projet loi de finances 2014. "Un projet raté dans un contexte critique", pour reprendre ses propos. Intervenant lors d'une journée d'étude consacrée au projet de loi de finances 2014, organisée par l'Istiqlal, Douiri a estimé que "le délai consacré à l'examen de ce projet de loi est très court. Il aura été le projet de loi de finances le plus facile puisque ses défaillances sont claires".
Pour le président du holding Mutandis, les hypothèses du PLF 2014 "ne sont pas réalistes" dans la mesure où elles touchent "en profondeur le pouvoir d'achat des citoyens et la capacité d'investissement des entreprises". A ce titre, Douiri s'attend à une "hausse des prix d'un certain nombre de produits de consommation, dont notamment le carburant encore une fois, le riz, les fruits secs, les sardines en conserves...".
A en croire les chiffres présentés par Douiri, ce projet de loi de finances devrait causer une perte de 81 milliards de DH par semaine en raison de la hausse des liquidités. Les économistes istiqlaliens s'attendent par ailleurs à un taux de croissance de 2,8% en prenant en considération les dépenses agricoles et non-agricoles, soit 0,3% de plus que les pronostics du HCP et 0,2% de moins que celui de la Bank Al-Mahgrib. Des pronostics qui restent néanmoins bien en-deçà du 4,2% annoncé par le gouvernement.