Les 13 et 16 avril, l’accord de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc sera au cœur de deux rencontres importantes, deux mois après l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui, saisie par un tribunal de Londres, avait déclaré l’accord valide tout en rappelant que les parties devraient entamer de nouvelles négociations pour apporter des modifications au niveau des provinces du Sud.
Le premier rendez-vous prévu est la réunion du Comité des représentants permanents des gouvernements des Etats membres de l’UE, baptisé Coreper I et qui n’est pas un organe décisionnel. Concrètement, il va se prononcer sur le mandat que doit donner le Conseil de l’Europe à la Commission européenne, mandat l’autorisant à ouvrir de nouvelles négociations avec le Maroc en vue de la modification de l’accord de pêche, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 11 avril. Le deuxième rendez-vous programmé concerne, quant à lui, une rencontre ministérielle au sommet du Conseil «Agriculture et pêche», au Luxembourg. Au cœur des discussions? La question de l'attribution (ou pas) d'un mandat à la Commission pour les négociations avec le royaume.
Certes, rien n’est joué. Mais la diplomatie marocaine semble confiante, même si une source diplomatique approchée par le quotidien indique que la réunion préparatoire du Coreper, le 13 avril, sera passée au crible, notamment quant au taux d’abstention et aux positions de certains pays comme la Suède qui ne se pas encore exprimés, à l’inverse de l’Allemagne et du Danemark qui ont annoncé, le 9 avril, leur soutien total à la reconduction de l’accord avec le Maroc.
Comme le met en avant le journal, si l’on se réfère à une situation similaire, à savoir l’accord agricole, le Conseil devrait en toute logique donner mandat à la Commission pour qu’elle négocie avec le Maroc un nouvel accord de pêche. Pour les sources interrogées par le journal, «les nouvelles négociations seront bien entendu assujetties à des conditions au vu des arrêts de la Cour de justice, mais l’essentiel est que l’on donne au Maroc l’opportunité de défendre ses positions». D'ailleurs, souligne le quotidien, le royaume a déjà apporté toutes les preuves, chiffres, études et documents à l’appui, pour montrer que les revenus générés par les activités de pêche dans les provinces du Sud profitent en majeure partie aux populations de cette région.