La gestion des abattoirs de Casablanca devrait être confiée à une société de développement local baptisée "Casa contrôle et gestion". Le conseil de la ville de Casablanca devrait entériner cette décision lors de sa session extraordinaire prévue, le mercredi 10 septembre, croit savoir Le Matin dans son édition de ce lundi 8 septembre. Rappelez-vous, l’ancien gestionnaire turc des abattoirs "Unuër" avait mis fin au contrat, le 11 août dernier, de manière unilatérale. Une décision qui fait toujours couler beaucoup d’encre et dont les raisons n’ont toujours pas été dévoilées par la société en question. Mis devant le fait accompli, le conseil de la ville de Casablanca était dans l’obligation d’assurer la gestion des abattoirs en attendant de trouver une solution. A ce titre, le ministère de l’Intérieur a débloqué une enveloppe budgétaire de 6 millions de DH pour garantir le bon fonctionnement des abattoirs et l'approvisionnement du marché, fait savoir le Matin.
Dotée d’un capital de 15 millions de DH, "Casa contrôle et gestion" a du pain sur la planche. Parmi ses missions, le respect des cahiers des charges par les autres délégataires de services notamment dans les secteurs du transport et la distribution d'eau et d'électricité. Le responsable de cette société de développement local n'a toujours pas été désigné, selon le Matin. Et de préciser que son conseil d'administration devrait être présidé par le wali du Grand Casabanca Khalid Safir.
Les chevillards montent au créneau
En attendant la décision du conseil de la ville, les chevillards montent au créneau. Ils comptent observer un sit-in les 8 et 9 septembre dont l’objectif est d’attirer l’attention des autorités locales sur les problèmes des abattoirs après le départ du gestionnaire turc, fait savoir L'Economiste daté de ce lundi. Les chevillards, membres de l’Union générale des entreprises et professions, dénoncent leur marginalisation dans le processus de création de la structure "Casablanca veille et contrôle" qui sera chargée du suivi et du contrôle, de la propreté et du marché de gros et des fruits et légumes, poursuit le quotidien économique. Tout porte à croire que la gestion des abattoirs de Casablanca sera confiée à une société de développement local. Est-ce une solution efficace? Cette société dispose-t-elle de l'expertise nécessaire pour assurer la gestion de cet établissement? Les avis sont partagés. Le conseil de la ville de Casablanca n'a pas le droit à l'échec.