Après avoir tourné en Mongolie et en Islande, le réalisateur marocain de «Artificio Conceal» revient avec un film japonais baptisé «Darkness of Otherwhere».
Pourquoi un film japonais? Parce que depuis son plus jeune âge, Ayoub Qanir est passionné par les mangas et par la culture japonaise en règle générale. «Je me souviens que je m’empressais de rentrer de l’école, à Casablanca, pour regarder mes mangas préférés, j’étais happé par cet univers, à tout juste 10 ans», confie le cinéaste qui réalise un rêve d’enfant en faisant aboutir ce projet qu’il a mis quatre ans à écrire.
Le monde pour terrain de jeuAyoub Qanir fait d’ailleurs figure d’OVNI dans le paysage du cinéma marocain. En effet, évoluant loin des sentiers battus, celui-ci se considère davantage comme un auteur-explorateur que comme un réalisateur. «J’aime explorer les cultures lointaines qui racontent des histoires et perspectives différentes. C’est pour cela que j’ai voyagé loin, jusqu'à la Mongolie, pour mon premier long-métrage, et puis en Islande pour mon second pour terminer au Japon pour tourner mon troisième. Je cherche surtout à explorer et à être en immersion avec des systèmes de convictions complètement différents du nôtre», précise-t-il.
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La recette du succès«Darkness of Otherwhere» est un film expérimental tourné en noir et blanc qui a tout d’un bon thriller psychologique avec pour trame de fond un Tokyo aux sombres facettes. En prise à un jeu de voyeurisme, une jeune femme va y découvrir la face obscure de son propre passé.
Côté casting, Ayoub Qanir n’a pas fait les choses à moitié et a fait appel à l’agence Ko Iwagani, qui avait déjà réalisé les castings des films «Deadpool», «John Wick» ou encore «Avengers».
Le réalisateur marocain a ainsi dirigé deux grands noms du cinéma japonais, Lee Murayama, partenaire à l’écran de Tom Cruise dans «Le Dernier Samouraï», ainsi que la star montante Mika Hiji, découverte dans la saga japonaise «Ninja».
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L'heure de la consécrationDéjà consacré dans trois festivals, le film a décroché le prix du meilleur film à la «Venice Film Week», le prix du meilleur film étranger et du meilleur film au «Horsetooth International Film Festival», ainsi que le prix de la meilleure cinématographie au «WMM Los Angeles».
Actuellement en compétition dans plusieurs pays, le film japonais d’Ayoub Qanir doit notamment se produire au «New York Cinematography Awards», aux Etats-Unis, au «Aarhus Film Festival» au Danemark ou encore au «Festival du cinéma indépendant d’Amsterdam aux Pays-Bas ainsi qu’au «Toronto Arthouse International Film Festival» au Canada.