Tournages étrangers en chute drastique à Ouarzazate, les productions nationales appelées à l'aide

Les studios Atlas, Ouarzazate

Les studios Atlas, Ouarzazate . DR

A cause de la pandémie du coronavirus, les tournages de films étrangers dans les studios de Ouarzazate ont presque tous été annulés, causant un manque à gagner criant pour la région.

Le 23/09/2020 à 08h31

Avec l’arrivée de l’épidémie du Covid-19 au Maroc, les tournages étrangers dans les studios de cinéma de Ouarzazate sont à l’arrêt depuis mars 2020. Cette année, seuls deux films, «Cherry» (américain) et «Glaw &darkness» (espagnol), ont pu être achevés tandis que le tournage de la série brésilienne «Genesis» produite par Record TV reste en stand-by.

Cet arrêt d’activité a causé une perte sèche au secteur cinématographique en général et à la région de Ouarzazate en particulier. En 2019, les 21 tournages étrangers qui ont eu lieu ont rapporté 796,5 millions de dirhams tandis que les productions marocaines ont rapporté 452,2 millions de dirhams. En 2020, les recettes seront forcément moindres puisqu’il n'y a eu que trois tournages étrangers, dont un restant inachevé.

Pour sortir de la crise actuelle, Said Anedam, directeur de la Film Commission de Ouarzazate propose un plan de relance du secteur cinématographique dans la région. «Le secteur a besoin en urgence de visibilité pour regagner la place lui est conférée et redevenir un des moteurs de la croissance économique et de la création d’emplois», écrivait-il dans un document adressé en mai 2020 à la Chambre marocaine des producteurs de films et au Centre cinématographique marocain.

Avec ce même courrier, réactualisé et envoyé à la presse ce mardi 22 septembre, Said Anedam entend relancer le débat. «Aujourd’hui, nous aimerions encourager davantage les producteurs marocains à venir tourner ici à Ouarzazate étant donné que les vols internationaux n’ont toujours pas repris et que nous n’avons aucune visibilité sur les tournages étrangers prévus dans les deux mois restants de 2020», explique-t-il. 

Said Anedam suggère également la création d’un fonds régional pour attirer les productions nationales. Cela permettrait, selon lui, une meilleure relance de tout l’écosystème lié au secteur cinématographique, à savoir: l’hôtellerie, la restauration, la location de voitures et la location de matériel.

Par Qods Chabaa
Le 23/09/2020 à 08h31