Franco-marocain, l’acteur Syan Luka de son vrai nom Soufiane Ait, est passionné et téméraire. Celui qui avait séduit dans la série Guyane, de Canal Plus, jongle entre les planches et le grand écran. Il vient de terminer le tournage du long métrage français Le cri des vivants, avec Aline Bendahar.
Le grand public le connaît depuis qu’il a fait le bonheur de la série à succès Guyane. Il y campe le rôle d’un Brésilien, ce qui l’a obligé à apprendre le portugais. Syan Luka aime prendre de risques en jouant. Un trait de caractère qu’il doit à une enfance pas vraiment des plus faciles. «Je venais de quitter le Sahara et d’arriver en France. Je ne parlais pas encore français. Il y avait une collection de cassettes VHS dans la maison où je vivais. Cela a été mon premier contact avec l’image. J’étais littéralement hypnotisé. Comme j’étais limité par la langue, j’étais alerte et réceptif à tout ce que les films offraient, au-delà, des mots: ce que la mise en scène laissait deviner, ce que la musique racontait» confie l’acteur qui avait quitté sa Zagora natale pour des raisons de santé. Aujourd’hui, il brûle les planches et crève grand et petit écrans.
Lire aussi : Cinéma. Découvrez le pitch de ""Achoura"", le premier film d'horreur marocain, bientôt en salles
Celui qui a appris le français en mémorisant les répliques de Walt Disney, a vécu de familles d’accueil en foyers de placement et a commencé à travailler très tôt. Il s’inscrit alors, à Paris, au cours de Jean-Laurent Cochet, très réputé professeur de comédie qui a formé des talents tels que Gérard Depardieu, Isabelle Huppert, Fabrice Lucchini ou Daniel Auteuil.
Après la pièce de théâtre J’appelle mes frères, de Jonas Hassen Khemiri (Obie Award Winner), et en attendant la sortie en salles du Cri des vivants, le comédien travaille également à un roman, qu’il compte publier au cours de cette année.