A l’issue des débats, les Etats membres du Comité ont procédé à l’inscription de 47 nouveaux éléments dont: 4 éléments sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant des mesures de sauvegarde urgente; 39 éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité; 4 éléments au Registre des bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, précise l’UNESCO dans un communiqué.
Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, a félicité «les Etats qui ont porté ces propositions, les membres du Comité pour la qualité des débats, le Maroc pour son accueil et les 180 Etats qui font vivre cette Convention de l’UNESCO», rappelant que «ce patrimoine vivant joue un rôle essentiel pour rapprocher les peuples et faire grandir la paix dans l’esprit des hommes».
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Un tiers de ces nouvelles inscriptions concerne des pratiques liées à la protection de l’environnement: il s’agit souvent de techniques ancestrales d’agriculture, soucieuses d’une utilisation durable des ressources, ainsi que de rituels et d’évènements festifs qui célèbrent la nature.
Ces éléments viennent rappeler que les savoirs ancestraux sont également déterminants pour répondre aux nouveaux défis de ce siècle, tels que le dérèglement climatique, note l’organisation onusienne.
Le Comité a par ailleurs alloué une aide de 305.000 dollars, issus du Fonds du patrimoine culturel immatériel, à un projet de sauvegarde soumis par le Malawi.
Enfin, le Comité a décidé à l’unanimité de retirer la Ducasse d’Ath de l’élément «Géants et dragons processionnels de Belgique et de France», qui a été inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
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Les membres du Comité ont motivé cette décision par la présence dans le cortège de la Ducasse d’Ath «d’un personnage noir enchaîné appelé ‘le Sauvage’ traduisant un caractère raciste et discriminatoire en contradiction avec les principes fondateurs de l’UNESCO et avec l’exigence d’un respect mutuel prévue dans l’article 2 de la Convention».
L’UNESCO, en tant qu’Organisation des Nations unies chargée de la culture, assure la sauvegarde et la transmission du patrimoine culturel immatériel, c’est-à-dire des connaissances, des arts et des savoir-faire traditionnels.
Elle a créé en 2003 un instrument dédié: la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ratifiée par 180 Etats. Cette convention s’est déjà traduite par l’inscription de plus de 600 éléments à travers le monde.