Les Gadiris nés après le séisme de 1960 n'en connaissent que ses remparts. Aujourd’hui, avec sa réhabilitation pratiquement achevée,la kasbah d'Agadir Oufella retrouve son aspect originel.
Grâce aux travaux de restauration et aux fouilles archéologiques qui ont été opérées, l’entrée principale de la Kasbah a été déblayée et son gigantesque portail a pu être retrouvé, après avoir été caché sous les décombres consécutifs au séisme d'Agadir, pendant 62 années.
«Plus de 40% des travaux de restauration sont achevés. Plusieurs éléments constituants de la Kasbah sont à leur dernière phase de réhabilitation, notamment les murs extérieurs, les façades ouest, est et sud», explique Abdelkrim Azenfar, directeur général de de la société de développement régional du tourisme Souss-Massa (SDR), interrogé par Le360.
«La station d’accueil a également atteint des stades avancées. Les visiteurs trouveront des équipements à haute qualité de service, refaits en pierres et en bois, qui préservent toujours l’esthétique et la splendeur du lieu. Grâce aux fouilles archéologiques, aux photos d’archives et aux acteurs de la société civile, la porte principale a pu être restaurée tout en conservant ses caractéristiques historiques et son symbolisme», explique-t-il.
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Lors des prochaines étapes de réhabilitation, ajoute le directeur de la SDR, «des espaces verts seront créés sur la montagne de la Kasbah. Des arbres, des plantes, ainsi que des arganiers y seront plantés. Les couloirs seront munis de panneaux d’informations qui présenteront l’histoire de cette muraille, et dès l’été prochain, la station de téléphérique sera fonctionnelle».
Ce chantier s’inscrit dans le programme de développement urbain d'Agadir. Le projet, pour lequel un budget de 120 millions de DH a été mobilisé, s’appuie sur une démarche de restitution et de reconstruction à l’identique de cette forteresse, dans son aspect d'avant 1960.
Son financement est assuré par plusieurs départements et institutions. Il s’agit du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Culture, qui contribuent à l’opération à hauteur de 20 millions de DH chacun. Le Conseil régional du Souss-Massa et la société Al Omrane Souss-Massa participent pour leur part à ce projet, respectivement à hauteur de 30 et 50 millions de DH.