Les scénographes du Maroc viennent de créer leur association. L'assemblée générale fondatrice a eu lieu à Rabat, dimanche 30 septembre dernier, à l'Institut Supérieur d'Art Dramatique et d'Animation Culturelle (ISADAC). Présidée par le scénographe et metteur en scène Abdelmajid Alhaouass, cette structure a pour objectif principal de sauvegarder le métier de scénographe.
"Si au Théâtre, on a systématiquement recours aux scénographes, nous remarquons que ce métier connaît cependant un certain recul principalement dû au fait que plusieurs personnes qui ne sont pas formés en scénographie s'occupent elles-mêmes des taches de scénographe, rien que pour minimiser les coûts de la production subventionnée par l'état, ce qui décide de la qualité du travail et de l'avenir du théâtre marocain", souligne Tarik Ribh, secrétaire général de l'Association des Scénographes du Maroc dans une déclaration à le360.
Le métier de scénographe aussi bien au Maroc et que dans le monde entier est considéré comme le métier pratiqué par très peu de personnes. "En fait, à travers le monde, il y a entre deux à quatre étudiants dans chaque promotion, même dans les écoles de théâtre les plus privilégiées dans le monde et les écoles spécialisées en scénographie. Idem pour le Maroc. C'est pour cela qu'on les considère comme faisant partie des minorités créatives", ajoute Tarik Ribh.
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Cette association fraîchement créée aura d'abord comme mission de restructurer le métier de la scénographie qui regroupe les costumes, les décors, l'éclairage, les accessoires, le maquillage et l'aménagement de l’espace. " Un scénographe est multidisciplinaire", explique Tarik Ribh.
Les professionnels de la scénographie au Maroc sont tout au plus une centaine, mais très peu travaillent spécifiquement dans leur cœur de métier. "Les scénographes professionnels n'ont pas tous la même visibilité. L'association a l'intention de réaliser une enquête sur ce métier au Maroc pour connaître et faire connaître leur nombre exact et aussi pour mettre en lumière leurs acquis et leurs conditions de travail", souligne la même source.
Quant à la question (épineuse) de la rétribution, pour un projet théâtral à petit ou moyen budget, le scénographe peut percevoir un cachet allant de 20 000 à 50 000 dirhams pour une seule conception scénographique. Le talent a un prix.








