Mohamed Reda fera danser les foules, le vendredi 20 mai prochain, sur la scène de Salé. Véritable prodige en matière de musique, bercé depuis son plus jeune âge par les voix de Mohamed Abdelouahab, Oum Kalthoum ou Abdelhalim Hafez, il est aujourd’hui l’un des auteurs, compositeurs et interprètes marocains les plus en vogue du monde arabe.
Formé au Conservatoire de Marrakech, il participe à de nombreux festivals au Maroc et au Moyen-Orient, raflant de nombreuses distinctions. "Mon histoire", son album sorti en 2006, connaît un succès planétaire et est distribué dans près de 30 pays. Un opus qui lui donne accès aux salles les plus prestigieuses du monde, à l’instar de l’Olympia de Paris. Son dernier titre, "Fatoura", a été visionné plus de 2,5 millions de fois.
Le même soir, c’est le premier Marocain à avoir atteint la finale de SuperStar – le programme musical le plus populaire du monde arabe – qui lui emboîtera le pas sur scène. Il s’agit bien sûr de Hatim Idar, dont le premier single, "Zay Zaman", écrit par Ahmad Darwich, composé par Haitham Zayad et arrangé par Toni Saba fait l’effet d’une bombe dès sa sortie en 2007. S’ensuivra l’album "Best of Ya Wlidi", en 2011, dans lequel il revisite et apporte sa touche personnelle aux plus grands standards de la musique marocaine. Lauréat du Conservatoire national de Casablanca, ce natif du quartier Bernoussi a toujours rêvé de marcher sur les traces de ces artistes qu’il considère comme des légendes, à l’instar d’Oum Kalthoum ou Mohamed Abdelouahab. Ayant plus d'une corde à son arc, il mène également de front une carrière prometteuse de comédien.
Rhany
Rhany aussi est un artiste pluridisciplinaire. Véritable crooner, ce natif de Marrakech produit une musique caractérisée par des rythmes endiablés inspirés des sonorités latino-américaines. Il réalise d’ailleurs son second album, "Alamtini", à Cuba, en 1999, qu’il enregistre dans les studios mythiques d’Egrem à La Havane. Sacré meilleur artiste nord-africain en 2001, il se produit de festival en festival, de salle en salle, tout en nourrissant le projet un peu fou d’écrire un spectacle autobiographique à mi-chemin entre le concert et le stand-up. Un spectacle couronné de succès qui voit le jour en 2015 sous le nom de "Rhany Bl’vitamine". Pour ce grand fan d’Elvis Presley, chanter, c’est «rapprocher les peuples, adoucir les mœurs et faire connaître sa culture». On le retrouvera sur les planches de Salé le samedi 21 mai prochain.
Saida Fikri
Activiste pour la paix, les droits de l’homme en général et ceux des femmes en particulier, cette chanteuse, guitariste et compositrice marocaine a des centres d’intérêt aussi éclectiques que sa musique. Rock, blues, jazz, folk, pop, country, reggae… elle a su apporter sa «moroccan touch» à chacun de ces styles pour créer le sien, reconnaissable entre mille. Car la musique est définitivement le meilleur moyen d’expression pour Saïda Fikri. Tantôt entraînante, tantôt douce, les thèmes qu’elle y aborde sans détour sont l’injustice sociale, la souffrance de certaines couches populaires, la misère, l’exploitation, l’exclusion… Des sujets qui touchent un public de plus en plus large, qui ira même jusqu’à la surnommer «la voix des sans-voix». Sa carrière compte aujourd’hui plus de 8 albums.
Sami Ray et Kader Japonais
Le lundi 23 mai, ce sont deux chanteurs de raï qui seront à l’honneur : Sami Ray et Kader Japonais.
Sami Bouterbouch, alias Sami Ray, enregistre son tout premier album, "Limigria", alors qu’il est âgé de seulement 16 ans. Très tôt déjà, il impressionne par sa rigueur et son professionnalisme à toute épreuve. Son adolescence, il la passe à accompagner ses deux grands frères, et notamment Simo, l’aîné de la fratrie, lors d’événements divers au cours desquels ils se produisent. Aujourd’hui, sa discographie compte 8 albums dans lesquels il aborde des sujets divers mais profonds, tels que l’immigration, le travail des mineures, le combat palestinien… Des thématiques qui tiennent à cœur à cet artiste complet, qui écrit et compose lui-même ses chansons.
Kader Japonais
Abdelkader Haibaoui, alias Kader Japonais, démarre sa carrière en reprenant les titres des plus grands chanteurs de raï tels que Cheb Hasni ou Cheba Remiti. Un style musical pour lequel il voue un véritable culte et ce, dès sa plus tendre enfance. C’est ainsi qu’il se fait connaître à Alger, sa ville natale, avant de conquérir l’ensemble du territoire algérien. Sa voix rauque reconnaissable entre mille séduit également un public marocain, qui se déplace en masse lors de sa représentation au Festival d’Oujda, entre autres. La France lui déroule également le tapis rouge lors de son concert au Zénith de Paris ou à Toulouse, pour le Festival du raï. Sa carrière compte aujourd’hui pas moins de 12 albums.
Hajib
Le surlendemain, soit le mercredi 25 mai, c’est Hajib qui enflammera la scène de Salé. Lui et sa troupe, composée majoritairement d’amis d’enfance, ont pour coutume de remettre au goût du jour le chant, la musique et la danse spécifiques à l’aïta lors de spectacles festifs et entraînants. C’est lors de soirées locales et autres événements de quartier que ce véritable prodige parfait sa technique de chant et ce, dès l’âge de 13 ans. Fan inconditionnel de Fatna Bent Lhoucine, il se spécialise dans ce genre musical, patrimoine culturel propre à certaines régions du Maroc jusqu’alors réservé aux femmes. Al Marsaouia, Al Haouzia et Al Mallalia, aucun style ne lui résiste. Et il y a fort à parier que les festivaliers subissent le même sort !
Le vendredi 27 mai, la soirée Raï se poursuit avec Rachid Berriah qui compte plus de 20 ans de carrière. Ce grand chanteur marocain de raï, le plus talentueux de sa génération, est un natif de Oujda. Il a produit plus de 12 albums et a parcouru le monde avec sa musique. Parmi ses titres les plus populaires : Ala 'Ala zarga rani nsal et Nebghi njik, qui font désormais partie des classiques de la chanson raï et qu’il se fera un plaisir de présenter lors de son concert.