L'exposition collective "Partir", une réflexion plastique sur la migration

L'un des tableaux de l'exposition "Partir", signé Saâd Ben Cheffaj.

L'un des tableaux de l'exposition Partir, signé Saâd Ben Cheffaj. . Le360

L’exposition collective "Partir", qui s’est ouverte mardi soir à Casablanca, se veut une réflexion plastique sur la migration en tant que réalité constituant l’une des actualités les plus douloureuses.

Le 22/06/2016 à 11h23

Les 19 artistes qui ont pris part à cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 31 juillet prochain à la galerie d’art "L’Atelier 21", ont été conviés à se pencher sur le thème "Partir", un terme qui représente pour toute une frange de la population une panacée pour tous les problèmes et une formule magique pour la réalisation des rêves.

A travers leurs œuvres, les artistes traitent une actualité liée à cette détermination des hommes et des femmes qui mettent leurs vies en péril pour rejoindre la rive nord de la Méditerranée quel qu’en soit le prix afin de déferler sur le vieux continent et réaliser ce rêve.

"Chaque artiste, en fonction de sa sensibilité et de son moyen d’expression, s’est saisi de cette actualité pour imprimer sa sensibilité sur le vécu de ceux qui mettent leur vie en péril dans l’espoir d’accéder à un monde meilleur", a expliqué, dans une déclaration à la MAP, le directeur de "L’Atelier 21", Aziz Daki.

Ce thème interpelle les artistes et provoque une résonance particulière en eux, a-t-il poursuivi, ajoutant que cette résonance se manifeste dans la richesse et la diversité des œuvres conçues par les 19 artistes qui ont pris part à cette exposition.

"Ces œuvres qui, tout en dégageant une puissance plastique, prouvent que les artistes ne vivent pas dans une tour d’ivoire mais ils s’expriment, selon leurs modes d’expression respectifs, sur les drames qui secouent leur temps", a souligné M. Daki.

Depuis le Port de Tanger, l’Espagne est bien visible sous un ciel dégagé, pourtant la traversée est périlleuse et nombre d’Africains rejoignent les rives espagnoles sans vie, a-t-il fait observer, notant que le drame des migrants, leurs déceptions ou réussites sont l’objet de cette exposition collective.

Les artistes qui prennent part à cette exposition sont Fouad Bellamine, Saad Ben Cheffaj, Mustapha Boujemaoui, Hassan Darsi, Mohamed El Baz, Nabil El Makhloufi, Safaa Erruas, Mohamed Fariji, Chourouk Hriech, Majida Khattari, Fouad Maazouz, Najia Mehadji, Houssein Miloudi, Zakaria Ramhani, Yamou, Younès Baba Ali, Bouchta El Hayani, Wafae Ahalouch El Kiriasti et Mariam Abouzid Souali.

Le 22/06/2016 à 11h23