Le poète marocain Mohammed Bennis s’est vu décerner le prestigieux prix Max Jacob pour la poésie. L’Association des amis de "Max Jacob" (1876-1944) a ainsi récompensé son recueil "Lieu païen" dans sa traduction française, réalisée par Bernard Noël en collaboration avec l’auteur et publié en juin dernier aux éditions "L’Amourier". Plus que la reconnaissance de la valeur de ce seul recueil, cette distinction est "une reconnaissance du travail poétique de Mohammed Bennis et de sa présence dans la langue française", souligne l’association dans un communiqué.
Ce prix, fondé en 1950, a rendu hommage au talent de nombre de poètes français comme étrangers, et pas des mondres. De grands noms sont en effet attachés à ces prix, dont celui d’Alain Bosquet, de Michel Deguy, de Salah Stétié, Abdelwahab Meddeb, Bernard Noël, Jean-Pierre Siméon, d’Adonis, de Breyten Breytenbach, de James Sacré et tant d’autres. Le prix sera remis à Mohammed Bennis, le 5 mars prochain, par la ministre française de la Culture et de la Communication, Aurélie Phillippetti, au Centre national du livre à Paris. Un prix qui coïncide avec le 70ème anniversaire de la mort de Max Jacob auquel il sera rendu un grand hommage à travers une très belle programmation.
Né à Fès en 1948, Mohammed Bennis se passionne très tôt, dès l’adolescence, pour la poésie. Rien d’étonnant à ce qu’il ait donc entrepris des études universitaires en Lettres, dans sa ville natale, à l’issue de ses études secondaires. Autour de nombreux poèmes, l’auteur, Mohammed Bennis écrit ses premiers vers en 1965, publie ses premières poésies en 1968 et son premier recueil, "Anté-paroles", en 1969.
