Le Maroc perd un grand penseur

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Le Maroc vient de perdre l’un de ses plus grands intellectuels. Mohamed El Ayadi a succombé, à l’âge de 65 ans, à une longue maladie. Des textes inédits du chercheur seront publiés en 2014.

Le 19/10/2013 à 08h30

Le Maroc vient de perdre l’un de ses plus grands intellectuels. Mohamed El Ayadi a succombé samedi dernier, à l’âge de 65 ans, à une longue maladie. Professeur de sciences sociales et d'histoire politique du Maroc contemporain à la Faculté des lettres et des sciences humaines Ain-Chock à Casablanca, Mohamed El Ayadi a apporté, à travers ses recherches, une réflexion et un éclairage fondamentaux sur le rapport à la société, au politique et au religieux dans les sociétés musulmanes contemporaines. Ce grand érudit, né en 1948, collaborait de même avec plusieurs institutions nationales et internationales (IRRHM, IRES, CM2S, GIGA...) dans le souci de maîtriser tant que faire se peut l’histoire de son pays pour mieux le servir.

Mohamed El Ayadi laisse derrière lui de grands écrits tels "Des repères dans l’histoire culturelle et religieuse du Maroc" (édité par la Fac des lettres et sciences humaines Aïn Chock en 1996) ou "L’Islam au quotidien : enquête sur les valeurs et pratiques religieuses au Maroc" (éditions La Croisée des chemins, 2012). Regrettant que la mort de ce grand homme et grand acteur de la scène culturelle marocaine "soit passée inaperçue", les éditions La Croisée des chemins comptent bien lui rendre hommage en publiant un inédit de son œuvre. "J'ai pris l'engagement devant ses enfants et sa femme de publier des textes inédits pour 2014", a en effet déclaré à Le360 Abdelkader Retnani, directeur de la maison d'éditions.

Par Bouthaina Azami
Le 19/10/2013 à 08h30