Le Bleu du caftan, de Maryam Touzani sort en salles le 22 février 2023. Le cinéma Atlas Colisée de Rabat a déjà annoncé l’information et le producteur Nabil Ayouch confirme à Le360 que ce film a obtenu son visa d’exploitation du Centre cinématographique marocain (CCM) depuis septembre dernier.
Ce long métrage de son épouse Maryam Touzani promet une polémique naissante sur les réseaux sociaux. Le Bleu du caftan traite de plusieurs sujets complexes dont l’homosexualité, les questions du sacrifice, du poids des traditions et de l’acceptation.
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Le pitch? Halim, interprété par le Palestinien Saleh Bekri, est marié depuis de longues années à Mina, jouée par Lubna Azabal, avec qui il tient un magasin de couture traditionnelle dans la médina de Salé, près de Rabat. Le couple vit depuis toujours avec le secret de l’homosexualité de Halim, qu’il a appris à taire. La maladie de Mina et l’arrivée d’un jeune apprenti vont perturber cet équilibre déjà fragile. Unis dans leur amour, chacun va aider l’autre à affronter ses peurs.
Dans une interview accordée à Le360 en marge du Festival international du film de Marrakech (FIFM 2022), où le film a remporté le Prix de la critique, Maryam Touzani confiait que l’idée du film lui a été inspirée durant le tournage de son précédent film Adam.
«J’avais fait une rencontre avec un monsieur, il y a un certain temps, lorsque je faisais mon repérage pour mon précédent film Adam. J’avais été très touchée par tous les non-dits que je sentais peser sur sa vie…». Et de poursuivre: «Je me suis posé la question de comment est-ce qu’on peut se réveiller tous les jours et faire semblant d’être quelqu’un qu’on n’est pas juste pour garder une sorte de façade».
La projection du film au Maroc dans les salles de cinéma sera accompagnée d’une restriction d’âge.
Concernant le choix d’un casting à l’international –Lubna Azabal et Salah Bekri dans les rôles principaux–, Meryem Touzani souligne qu’en écrivant le film, elle avait «déjà Lubna en tête». «Elle a joué déjà dans mon précédent film, Adam, et j’ai appris à la connaître. Je savais pertinemment que j’allais pouvoir trouver la Mina que je cherchais à travers Lubna. Je savais qu’on allait pouvoir aller ensemble chercher ce personnage parce que c’est un personnage très complexe...
Et pour Halim, la réalisatrice a souligné qu’elle avait procédé à un casting national, qui a duré des mois au Maroc, mais que ça n’avait pas abouti… «Nous avons des comédiens magnifiques, talentueux, mais je n’ai pas trouvé le Halim que j’avais imaginé.»