Fin de missions, au pluriel, pour Khalid Saïdi au sein du Centre cinématographique marocain (CCM). La décision a été actée officiellement, hier lundi 29 mai, par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (CCM).
Celui qui a été d’abord directeur général par intérim du CCM, durant deux mandats de 3 mois après le départ de Sarim Fassi Fihri, puis son secrétaire général suite à la nomination de Abdelaziz El Bouzdaïni à la tête du CCM, quitte aujourd’hui définitivement l’institution. Il reprend de ce fait ses fonctions au sein du Département de la formation professionnelle, dépendant du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Le come-back de Tarik Khalami
Le passage de Khalid Saïdi à la direction par intérim du CCM a été marqué par la polémique née du limogeage de Tarik Khalami, en décembre 2022, après 19 ans de bons et loyaux services. Un limogeage qui avait alors suscité une vague d’indignation dans les milieux de la culture et la famille du cinéma marocain. Et d’après des informations recueillies par Le360, ce dernier serait de retour au CCM, où il assurera dans un premier temps, aux côtés de deux collègues, la continuité du service au secrétariat général.
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«À mon avis, le retour de Khalami est plus qu’une réhabilitation. C’est la preuve, non seulement de son innocence, mais aussi et surtout d’une confiance déclarée dans sa probité et dans sa compétence», écrit Mohammed Laaroussi sur son compte Facebook, scénariste et activiste culturel qui a été à l’origine de la vague de solidarité avec Khalami sur les réseaux sociaux.
Auparavant chef de la division de la promotion et de la coopération au sein du Centre cinématographique marocain, Tarik Khalami avait, d’après nombre de témoignages, des relations tendues avec Khalid Saïdi. Celles-ci avaient atteint leur point culminant lors de la dernière édition du Festival du film documentaire de Laâyoune (du 19 au 25 décembre 2022), dont Khalami assurait également la direction artistique.
Une polémique autour du film «Zaouïas du Sahara, Zaouïas de la Nation», présenté lors du festival, s’était alors soldée par son limogeage. «Ce n’était qu’un prétexte trouvé par Khalid Saïdi pour écarter celui qu’il considérait comme une menace, car il s’opposait à certaines de ses décisions», nous avait alors déclaré une source requérant l’anonymat.