Fatym Layachi a réuni de merveilleux artistes pour "rallumer les étoiles" de l’Andalousie, dont l’histoire est retraversée dans ce très beau spectacle. Sous la direction artistique de Mehdi El Kindi et sur une scénographie signée Zineb Andress Arraki, les musiciens ont en effet fait revivre aux mélomanes, samedi 19 avril, la naissance, l’apogée et la chute de la belle Andalousie que tout un patrimoine matériel et immatériel continue de faire vivre et rayonner dans les mémoires. Des artistes de toutes nationalités étaient ainsi rassemblés à la Villa des arts de Casablanca pour partager avec le public des airs de musique andalouse et, ce faisant, une histoire qui a ses racines tressées parmi celles, plurielles, du Maroc. Un pays aux croisées aux des temps, des peuples et des continents, rendant hommage à la diversité qui fait la beauté et la singularité de son identité.
Des musiciens envoûtant ont fêté la symbiose de mondes et de peuples, devenus un et même peuple andalou lié à jamais par les mémoires des siècles. Mémoires, vives, qui parlent entre les doigts de Nino Josele et de P’tit Moh, sur des airs de guitare et luth mêlés. De quatre autres artistes là, aussi, pour éveiller rythmes et voix de la fiévreuse Andalousie, à savoir Rachid Zeroual pour le Ney, Mohamed El Ouahabi aux percussions, Alberto Garcia et Jamal Nouman au chant.Ces musiciens, qui ont travaillé ensemble dans le cadre d’une résidence artistique au Studio Coda à Casablanca, donneront d’ailleurs d'autres représentations. Après Casablanca, ils se produiront le 16 mai à Chefchaouen, au Festival Alegria, puis le 30 mai, à Rabat, dans le cadre du Festival Mawazine, avant de se lancer dans une tournée à travers le royaume.Kan Ya Makan… L’Andalousie.