Harry Bellet, Claire Guillot, Philippe Dagen, Emmanuelle Lequeux et Emmanuelle Jardonnet, critiques d’art reconnus de la place ont décortiqué la programmation artistique automnale française et livrent une sélection pointue allant de Mondrian à Francis Bacon, en passant par Leonard de Vinci…et Hassan Hajjaj.
C’est du lourd, voire même du très très lourd, se dit-on en découvrant le programme artistique de la rentrée. Une sélection à faire pâlir d’envie les grandes capitales culturelles du monde.
C’est un Mondrian figuratif très peu connu qui se dévoile au Musée Marmottan Monet, le temps d’une exposition rarissime tandis que Francis Bacon investit le Centre Pompidou où seront exposées les deux dernières décennies de son œuvre, emboitant le pas à Christian Boltanski qui se verra consacrer quant à lui une rétrospective conçue en forme de labyrinthe par l’artiste himself.
Pendant ce temps-là, El Greco lui se trouvera au Grand Palais, quelques mois après la tenue de la Fiac, Foire internationale d’art moderne et contemporain.
Hans Hartung, Leonard de Vinci, Toulouse-Lautrec, Peter Saul et Charlotte Periand seront aussi de la partie cet automne, au même titre que le Marocain Hassan Hajjaj, à qui l’on offre ainsi une place d’honneur parmi les ténors de l’art moderne et contemporain.
Celui-ci se voit attribuer une carte blanche à la Maison européenne de la photographie du 11 septembre au 17 novembre 2019. A son sujet, les critiques du "Monde" se montrent élogieux:
«Hassan Hajjaj va occuper toute la Maison européenne de la photographie à Paris, du sol au plafond, et risque d’en mettre plein les yeux: l’artiste invente depuis les années 1980 des portraits pop et colorés où il croise avec humour ses racines marocaines et ses influences londoniennes. Dans des cadres artisanaux ouvragés, qui font partie intégrante de l’œuvre, ses sujets arborent sans complexe des tenues qui mêlent les influences et les styles : accessoires de grandes marques et hidjabs, babouches et survêtements du hip-hop. Hassan Hajjaj offre à voir aussi des objets dérivés − tapis, mobiliers ou vêtements –, auxquels il donne une forme contemporaine au kitsch assumé qui contourne les clichés».