Ils étaient sept auteurs en lice pour le prix de la littérature arabe tenu à l’Institut du monde arabe. Créé il y a deux ans et doté de 10 000 euros, ce prix a été décerné à Mohammed Hasan Alwan pour son roman «Le castor» paru au Seuil en février dernier. Ce conte contemporain figurait déjà en 2013 parmi la sélection de la prestigieuse liste du Booker arabe, mais c’est l’auteure Saoud al-Sanoussi qui l’avait emporté cette année là.
«Le castor» est la première œuvre de l’auteur traduite en français (par Stéphanie Dujols). Avec ce roman, Le Seuil se distingue pour la deuxième fois. L’année dernière c’était l’Egyptien Mohammed al-Fakharany qui avait reçu cette distinction pour son roman "La Traversée du K.-O". Le prix de la littérature arabe a été instauré depuis deux ans à l’Institut du monde arabe avec la Fondation Jean-Luc Lagardère. «Le castor» est un « Roman familial, conte cruel et facétieux sur la crise de la quarantaine, récit sur l'immigration, Il déplie avec jubilation les complexités de la société saoudienne et nous montre que, finalement, la zoologie est l'un des plus courts chemins pour comprendre l'homme », éclaire l’éditeur. Mohammed Hasan Alwan est natif de Riad et habite à Ottawa. Le moins qu’on puisse dire, c’est que sa rencontre avec «Le castor» a bouleversé sa vie. Il a publié à ce jour un recueil de nouvelles et un essai sur l'émigration. "Le Ccstor" est son quatrième roman. Il est paru chez Dar al- Saqi à Beyrouth dans sa version arabe en 2011.
Alwan a également écrit : Saqf al-kifâya (2002), Sophia (2004) et Tawq at-tahâra (2007). Le prix de la littérature arabe lui sera remis le 14 octobre courant lors d'une cérémonie officielle en présence de Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe, et Pierre Leroy, co-gérant du groupe Lagardère.